Françoise Davisse livre un témoignage saisissant sur la production des documentaires dans la France contemporaine, entre contraintes éditoriales et poids du marché. La télévision publique étouffe oubliant sa mission : être l’espace où se créent et se confrontent les récits, où se construit une culture commune, conflictuelle et vivante.
La proposition de loi «relative à la réforme de l’audiovisuel et à la souveraineté nationale», déposée en 2023, est revenue en débat à l’Assemblée nationale et rejetée. Michel Diard invite à débattre de la transformation de fond dont l’audiovisuel a besoin pour s’adapter aux évolutions technologiques qui ont bouleversé le paysage. Parmi les axes forts d’une réforme possible, l’auteur propose que le législateur assure l’indépendance des rédactions, et arrache la création audiovisuelle aux groupes privés.
Spécialiste reconnu de l’histoire de l’édition, Jean-Yves Mollier a consacré plusieurs ouvrages à la concentration médiatique en France, notamment par l’étude du groupe Hachette. Voici quelques pages de sa synthèse, Brève histoire de la concentration dans le monde du livre (Libertalia, 2022). De l’échec de Lagardère face à Bouygues pour le rachat de TF1 à l’aventure désastreuse de La 5, aux ventes immobilières mirobolantes qui financent l’expansion, jusqu’à la mainmise sur les manuels scolaires, l’auteur révèle comment ce géant de l’édition a façonné, par sa stratégie capitalistique, le paysage médiatique français des années 1980-1990.
Le cinéma français est l’un des plus productifs et créatifs au monde, notamment grâce à un modèle spécifique de soutien via le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). Mais il est confronté à l’émergence de nouveaux médias, et semble à la fois questionné et menacé, notamment depuis la crise pandémique qui l’a considérablement affecté. Marion Petit propose de soutenir et renforcer le rôle du CNC dans un contexte difficile, marqué par l’incursion de grands groupes capitalistes français.






