La généralisation à l’ensemble du monde du travail du management algorithmique, initialement développé dans les entreprises plateformes, semble être en bonne voie. Les imprévues du réel constituent pourtant un solide obstacle à l’automaticité des tâches prescrites par un algorithme imperméable aux événements qu’il ne connait pas. Dans cet article, Matthieu Trubert interroge ainsi l’opportunité de confier l’organisation et l’animation d’un groupe de travail à une machine opérant une série de calculs. Se pose notamment le problème central de la responsabilité morale et juridique des décisions.
Avec l’accroissement de l’espérance de vie, la dépendance tant physique que cognitive risque de toucher toujours plus de monde et nécessiter toujours plus de personnes pour prendre soin de ceux qui en sont atteints. Après avoir explicité les différents types de handicaps qu’elle entraîne, Matthieu Trubert interroge le rôle que le numérique pourrait jouer dans la réponse aux besoins des personnes en perte d’autonomie.
Face aux difficultés rencontrées par les aidants familiaux, il est primordial de développer des dispositifs de soutien et d’accompagnement. Dans cette démarche, les entreprises pourraient jouer un rôle particulièrement important en acceptant de négocier des accords visant à proposer un mieux à l’existant. Après avoir rappelé les limites des possibilités actuelles prévues par le Code du travail, Matthieu Trubert esquisse les contours de ce que pourrait être une conception large et protectrice du « proche accompagnant » en adéquation avec les besoins de nos sociétés.