inégalités sociales
De la suppression de la mise en concurrence des élèves à la disparition de la différenciation des parcours scolaires en passant par la transmission d’une culture commune « polytechnique » jusqu’à 18 ans, la création d’un « lycée unique » ou encore la reprise en main par les enseignants de leur métier, Jean-Pierre Terrail nous présente ici les traits généraux des propositions du Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire (GRDS) pour une « école commune ».
L’utilité des notes fait l’objet d’un consensus largement partagé. Fabrizio Butera passe ici en revue les quatre présupposés – ou les quatre M – qui fondent l’argumentaire le plus souvent utilisé pour soutenir cette croyance : mesure, marché, mérite et motivation. En s’appuyant sur les résultats de la recherche scientifique qui existent à ce propos, il déconstruit chacun d’entre eux en montrant qu’ils ne trouvent aucun étayage empirique…
Le fait que l’ensemble d’une classe d’âge aille à l’école à temps plein est récent à l’échelle historique. Avant cette conquête sociale majeure, les enfants des classes favorisées, et plus particulièrement les garçons, recevaient une éducation soit par des précepteurs, soit dans des établissements souvent confessionnels. Tel n’était pas le cas pour les enfants des autres catégories sociales, à l’exception des rudiments d’instruction par l’enseignement du catéchisme, en complément de l’éducation diffuse reçue dans le cadre familial et sociétal, puis dans l’apprentissage d’un métier.