sciences économiques et sociales
Importé des travaux anglo-saxons, le concept de « consommation engagée » charrie une représentation atomisée du rapport à l’activité politique. Peut-on alors affirmer qu’elle est une forme d’engagement politique comme le stipule le programme de sciences économiques et sociales en terminale ? Pourfendeurs de cette catégorisation, Cédric Plont et Alain Santino mettent en lumière la confusion entre engagement politique qui suppose un cadre collectif, et participation politique qui relève de pratiques individuelles. Loin d’être anodine, cette erreur conceptuelle communiquée aux élèves – citoyens et citoyennes en devenir – participe à légitimer la responsabilisation des individus au détriment des formes de mobilisation collective.
Enseigner ce qu’il faut penser du monde social ou apprendre aux élèves comment le penser ? Faisant le pari de l’exigence intellectuelle pour tous, Jérôme Deauvieau défend la seconde option. Pour se faire, il insiste sur la nécessité de faire entrerles élèves, dès le primaire, dans une réflexion instruite sur le monde social grâce à un enseignement pluridisciplinaire.