sécurité sociale

La CGT est engagée dans la bataille revendicative pour conquérir une Sécurité sociale intégrale, un “100 % Sécu”, sur la base du salaire socialisé. Ce projet présenté dans le document que nous mettons ici à disposition doit se fonder selon elle sur le principe d’un système simplifié, clair et accessible. C’est pourquoi la Sécurité sociale doit devenir interlocutrice, collectrice et payeuse unique. Elle doit en outre être autonome grâce au retour des élections des administrateurs de la Sécurité sociale par les assurés sociaux et grâce à un budget décidé exclusivement par les salariés.

La sécurité sociale, instaurée en 1946, a joué un rôle crucial dans la vie quotidienne des Français et dans le développement économique du pays. Bien qu’elle soit perçue comme un véritable acquis, elle a subi des transformations au fil des décennies, notamment face à des pressions libérales qui menacent son existence. À l’occasion de son 80e anniversaire, il est essentiel de reconnaître les défis qui pèsent sur ce système et d’envisager une nouvelle ambition pour garantir la protection sociale des travailleurs et de toute la population. C’est à quoi entend contribuer le Parti communiste français dans un des cahiers thématiques des jours heureux consacré à la sécurité sociale comme projet global d’émancipation, universel et solidaire.

François Hommeril, président de la CFE-CGC réaffirme la nécessité de l’indépendance des syndicats vis-à-vis des partis politiques. Il dénonce la déconnexion ainsi que l’incompétence des responsables politiques et des élites économiques. Il considère le gouvernement comme son principal interlocuteur et demande à ce dernier de mettre en place les conditions du paritarisme, c’est-à-dire de l’équilibre des forces sociales entre représentants du patronat et représentants des salariés. Il invite à élever le niveau des débats pour défendre les conquis sociaux du programme du Conseil National de la Résistance.

S’il est peu question de consommation dans la déclaration adoptée par la Conférence générale de l’Organisation internationale du Travail (OIT) – une seule occurrence – il nous a pourtant semblé opportun de la republier ici. Non pas simplement pour déplorer la désuétude de ses principes, battus en brèche par la montée en puissance des dynamiques actionnariales au sein des entreprises, mais pour souligner l’importance des enjeux indissociables que recoupe le problème de la consommation, à commencer par celui du travail.

A l’ère de l’e-santé, le serment d’Hippocrate semble bel et bien dépassé : l’indépendance du médecin, sa fidélité aux lois de l’honneur et de la probité, ou encore son respect du secret des patients font pâle figure face aux logiques de profit des entreprises privées qui s’implantent dans le secteur de la santé. Le service public de santé français n’a pas échappé à la quantification du monde portée par les acteurs économiques de la révolution numérique. Dans cet article, Audrey et Simon Woillet montrent les enjeux et les dangers du basculement du système français dans un marché des services et des biens de santé, stimulé par la croissance des technologies liées aux Big Data : marchandisation des données médicales, surveillance individuelle des patients, porosité accrue de la frontière entre soin et commerce, etc.

Passage à un système par points, système à cotisations définies avec un taux bloqué à son niveau actuel, disparition des points de repère collectifs (âge d’ouverture du droit, durée de cotisations, taux de remplacement), ou encore financement de la solidarité par l’impôt, constituent autant d’orientations qui vont inéluctablement diminuer le montant des pensions de retraite. Pierre-Yves Chanu revient ici sur les dangers de la réforme Macron et sur la dégradation programmée des retraites par répartition.

La prétendue amélioration de la situation sociale et sanitaire en Grèce est une fiction du gouvernement grec, des institutions européennes et des médias dominants. La poursuite de l’application des recettes néolibérales mène à la faillite de l’État social et à la pérennisation de la précarité. Emmanuel Kosadinos nous dresse un bilan de la situation dans ce laboratoire européen du néolibéralime et incite, l’ensemble des pays européens, à en tirer les leçons.

À travers le regard de l’un des derniers « poilus » de la Sécu, le film La Sociale revient, sur la création de notre système de sécurité sociale. Condensé d’émotions, éveilleur de conscience, outil d’éducation populaire unique, le film a soulevé l’enthousiasme autour de ce « vieux projet d’avenir » qu’est la Sécu. Jérémie Pottier-Grosman nous fait partager son expérience et nous explique à quel point les débats autour de ce film ont rendu compte de convictions communes, d’engagements à peine ensommeillés ne demandant qu’à renaître.

Hérités de la colonisation, les systèmes de protection sociale en Afrique subsaharienne ne concernent, au moment de l’indépendance, que les travailleurs des secteurs publics. Élargis par la suite aux travailleurs du secteur privé formel non agricole, ils restent souvent non accessibles à une grande majorité de la population. Néanmoins, avec l’échec des politiques néolibérales imposées par les institutions financières internationales, des mesures ont été mises en place dans nombre de pays africains qui ont intégré la Couverture sanitaire universelle pour objectif. Félix Atchadé nous replace cette histoire dans son contexte, nous propose un rapide état des lieux et ouvre des pistes pour permettre le développement d’une véritable sécurité sociale dans cette région du monde