Les dangers de «Parcoursup» pour l’accès à l’université: prévisibles et confirmés…

La Loi ORE et la plateforme « Parcoursup » reposent sur des postulats erronés, pour un résultat qui s’avère catastrophique pour de nombreux aspirants étudiants, en particulier issus des classes populaires. Alors même que leur légitimité est en question – tant nombre d’instances consultées ont émis des avis négatifs –, Philippe Blanchet nous montre en quoi cette loi et l’algorithme de Parcoursup instaurent bel et bien une réduction de l’accès à l’université, par un processus de sélection sociale présenté comme une orientation.

Vers un financement privé ou public de l’enseignement supérieur?

Alors que le gouvernement vient d’annoncer une augmentation des droits d’inscription pour les étudiants extra-européens, cela préfigure-t-il d’une hausse généralisée des frais d’inscription dans les prochaines années ? Cette hausse constitue-t-elle véritablement une opportunité comme la présentent ses défenseurs ? Léonard Moulin déconstruit ici les arguments les plus souvent avancés par ces derniers.

Dette étudiante, désinvestissement de l’État dans l’enseignement supérieur et crise de la mobilité sociale aux États-Unis

L’enseignement supérieur aux États-Unis est désormais majoritairement financé par les frais de scolarité et dépend donc de l’emprunt privé que doivent contracter les étudiants pour les payer. Avec l’explosion de la bulle spéculative des subprimes en 2007-2008, les acteurs financiers qui profitaient déjà de cette manne se sont encore rués davantage sur ce marché. Les prêts ainsi contractés par les étudiants les placent en situation de servitude à l’égard des banques et des organismes de recouvrement et freinent leur mobilité sociale. Pour John Mason, l’ampleur de la dette étudiante – dont le taux de défaut de paiement est particulièrement élevé – menace désormais toute l’économie.