Septembre 20217 min

Le 7 septembre 1930, au parc Sacco et Vanzetti à Bezons, à l’initiative de Marcel Cachin, directeur du journal de 1918 à 1958. Il s’agit alors de réunir en congrès les 150 comités de défense de l’Humanité et de faire de cette Fête un rassemblement festif pour la défense du journal. La Fête de l’Humanité va dès ses premières années lancer des appels répétés à l’unité ouvrière et au front unique, appelé Front populaire dès 1935. Ces appels sont inséparables dès 1932 de la lutte contre la guerre qui se prépare, contre le fascisme et la guerre impérialiste. La solidarité avec les républicains espagnols est clamée dès 1936.

En savoir plus:

• «La Fête de l’Humanité», Ciné-archives.
• Patrick Apel-Muller, «Fête de l’Humanité. Adieu La Courneuve, bonjour Brétigny!», L’Humanité, 14 sept. 2021.
• «Historique de la Fête de l’Humanité», L’Humanité, 26 août 2011.

L’Afghanistan. Le 7 octobre 2001, le pays est envahi par l’armée américaine. Il s’agit d’écraser le pouvoir des Talibans, complice d’Al-Qaida, et de capturer Ben Laden.
Le déclenchement de l’intervention en Afghanistan marque le début de «la guerre contre le terrorisme» selon la formule de G. Bush. Cette «guerre» a déterminé les stratégies mondiales américaines, incluant les alliés et l’Otan. Elle a été une «guerre intérieure» avec la restriction des libertés et le contrôle des citoyens (de là datent les contrôles aux aéroports!) pendant les 20 années qui ont suivi. Le retour des Talibans et la débâcle chaotique du retrait des troupes américaines et de leurs alliés signent de façon dramatique et spectaculaire l’échec de cette stratégie.
L’intervention en l’Irak débute le 20 mars 2003 sous prétexte de détention d’armes de destruction massive par Saddam Hussein. La présentation d’une fiole censée en apporter la preuve, par le secrétaire d’État Colin Powell au Conseil de sécurité de l’ONU, reste l’une des grandes impostures de l’histoire des relations internationales. L’isolement des États-Unis s’est manifesté par le refus de la France et de l’Allemagne de s’y associer, et par l’ampleur des manifestations le 12 mars 2003, de l’Australie à San Francisco, comme une immense chaine humaine se déployant au fil des fuseaux horaires.

En savoir plus:

• «2001–2021: 20 ans d’interventions (4 épisodes). Épisode 1 : Afghanistan: l’échec de la doctrine américaine», Cultures monde, France Culture, émission de Florian Delorme, 6 sept 2021.
• Gilles Dorronsoro, «Afghanistan: chronique d’un échec annoncé», Critique internationale, n°4, 2003.
• Rémy Ordan, «11-septembre 2001-2021: deux décennies dans le “brouillard de la guerre”», Le Monde, 10 sept. 2021 (réservé aux abonnés).

La législation renforçant les moyens de surveillance au nom de la lutte contre le terrorisme. Adopté par le Congrès le 26 octobre 2001 suite aux attentats du 11 septembre 2001, le Patriot Act renforce considérablement les pouvoirs des forces de l’ordre. De la détention pour une durée indéterminée de personnes soupçonnées de terrorisme aux écoutes des conversations entre un avocat et son client, en passant par la possibilité d’exiger de toute organisation y compris les bibliothèques, les hôpitaux et les entreprises, la communication des dossiers personnels et des informations sur n’importe qui, les atteintes aux libertés fondamentales sont nombreuses et ont été vivement dénoncées par des juristes et des associations de défense des droits de l’homme. Initialement considérée comme une loi dite «d’exception» dont les mesures devaient durer quatre an, la quasi-totalité de ses articles ont été rendus permanents en 2005.
L’équipe de football de Foxborough, près de Boston, s’appelle effectivement les Patriots ! Ils ont remporté le Superbowl en 2019 face aux Rams de Lo Angeles.

En savoir plus:

• «La mobilisation contre les atteintes du Patriot Act aux libertés individuelles prend de l’ampleur», Le Monde, 1er mars 2004.
• Aline Glaudot, «Patriot Act, entre lutte contre le terrorisme et abolition des libertés», Rtbf, 1er juin 2015.
• Wanda Mastor, «L’état d’exception aux États-Unis: le USA PATRIOT Act et autres violations “en règle” de la Constitution», Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux, n° 6, 2008.

L’agroécologie et la sécurisation des droits des paysan·e·s. Initialement prévu pour examiner comment réduire la faim et la sous-alimentation dans le monde et améliorer les systèmes alimentaires à l’heure du défi climatique, le sommet fait la part belle aux firmes de l’agrobusiness et aux promoteurs d’une agriculture à forte intensité de capital, utilisatrice de haute technologie. Agnès Kalibata – présidente de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), une initiative émanant de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates – est d’ailleurs l’envoyée spéciale du sommet. Les organisations paysannes, sociales et citoyennes se sont mobilisées pour dénoncer l’absence de la société civile dans les travaux préparatoires et la mise en avant de solutions technologiques intensives qui ne remettent pas en cause l’économie politique du système alimentaire mondial. La persistance de la faim et l’ampleur des inégalités, couplées à l’urgence écologique et la croissance démographique dans les pays pauvres, rendent pourtant urgente une profonde refonte de nos modèles agroalimentaires en faveur de l’agroécologie et des droits des paysan·e·s.

En savoir plus:

• Pia de Quatrebarbes, «Droit à l’alimentation. À Rome, les dents longues des multinationales», L’Humanité, 27 juillet 2021.
• «Sommet sur les systèmes alimentaires: à l’ombre des lobbies de l’agrobusiness?» Blog du Centre tricontinental (CETRI), Mediapart, 27 mai 2021.
• Bulletin du CETIM, n° 63, juin 2021.

Un chapitre sur les événements climatiques extrêmes. Émanation commune faisant le point sur l’état des connaissances scientifiques sur le climat, le rapport du Giec, créé en 1988, propose également un résumé aux décideurs approuvé ligne par ligne par les 195 représentants des États membres. Ces derniers peuvent commenter et questionner le rapport, mais en aucun cas modifier la nature des conclusions scientifiques, leur sens et leur portée. Cette dernière édition comprend, dans le chapitre 11, une évaluation des dernières connaissances scientifiques sur les événements extrêmes – températures extrêmes chaudes ou froides, pluies diluviennes, sécheresses, cyclones, tempêtes, feux, etc. – devenus récurrents et qui ne sont qu’un avant-goût de ce qui risque de se produire si la neutralité carbone – le «zéro net» d’émissions de CO₂ – n’est pas atteinte en 2050.

En savoir plus:

• Émilie Massemin, «Le Giec prépare la sortie de son 6ᵉ rapport dans un climat extrême», Reporterre, 27 juillet 2021.
• Valérie Masson-Delmotte et Pierre Larrouturou, «Le rapport qui annonce l’apocalypse?», Thinkerview, 8 septembre 2021.

La Cordulie Splendide fait partie des 11 espèces de libellules menacées de disparition en France sur les 89 espèces présentes sur le territoire métropolitain. Le dragage et la pollution des rivières comme l’assèchement des étangs affectent directement leur habitat. L’introduction d’animaux exotiques, prédateurs ou concurrents, dans les cours d’eau comme le homard américain, modifie également fortement leur milieu naturel. Les espèces invasives comme le moustique tigre, la mouche méditerranéenne, les ambroisies, le frelon asiatique, etc. pourraient constituer la seconde menace pesant sur la biodiversité après le changement climatique. Leurs coûts économiques sont impressionnants: entre 1,14 et 10,2 milliards d’euros en seulement 25 ans.

En savoir plus:

• Franck Courchamp et Élena Manfrini, «Les invasions biologiques, un fardeau économique pour la France», The Conversation, 7 septembre 2021.
• «Quatre espèces d’insectes menacées de disparition en France», Ouest France, 19 octobre 2017.

Un défilé de haute couture d’Yves Saint-Laurent. Michel Boué, journaliste à l’Humanité, co-organisateur de l’évènement écrit: «À 20 h 45, une chape de glace nous tombe dessus. La pelouse est déserte alors que déjà les invités s’entassent dans le pré carré au pied de la scène. […] Et le miracle a lieu: Francis Crémieux fait les présentations. En un quart d’heure la pelouse est noire de monde. […] C’est parti pour cinquante minutes d’enchantement mémorable. […] Au début, la foule semble frappée de stupeur. Et puis commencent à monter les bravos. […] “Ce soir, dit une fille, j’ai l’impression que cette beauté est pour nous”. Elle a tout pigé. Ils ont tous pigé l’esprit dans lequel l’Huma a conçu cet événement politique, d’une certaine façon, finalement».

En savoir plus:

• Défilé Yves Saint-Laurent à la fête de l’Humanité, ciné-archives, film d’un réalisateur anonyme, 1988, 59 min.
• Michel Bouet, «La grâce et les armes», L’Humanité, 12 sept. 1988.

Maurice Béjart (1927-2007). Danseur et chorégraphe, il se détache de la danse traditionnelle et pose les premières pierres de la danse contemporaine en jouant sur l’architecture des corps autant que de l’espace. Dans Le Sacre du Printemps en 1959 et L’oiseau de Feu en 1971, les sauts vertigineux, la puissance expressive des interprètes et les arrêts sur image opèrent un mélange des genres, tout en conservant des bases de la danse classique et académique. Dans Le Boléro, en 1976, il impulse une réelle modernité.

En savoir plus:

• «Maurice Béjart à la Fête de l’Humanité», L’Humanité, 23 nov. 2007.
• «Maurice Béjart», bejar.ch.
• Extrait du Sacre du Printemps de Maurice Béjart sur la chaine YouTube du Béjard Ballet Lausanne.
• Extrait du Boléro de Maurice Béjart, dansé par Nicolas Le Riche lors de ses adieux à l’Opéra de Paris, le 9 juillet 2014.

Les Lettres françaises. Revue clandestine créée en 1942 par Jacques Decour (1910-1942), fusillé par les nazis, et Jean Paulhan (1884 -1968). Louis Aragon, François Mauriac, Édith Thomas, George Sand ou encore Raymond Queneau en sont collaborateurs. La revue, ambassade des arts et de la culture à l’étranger, contribuera aux débats artistiques et littéraires jusqu’en 1972. Ses prises de position en faveur des intellectuels tchèques lors de l’invasion de Prague par les chars soviétiques lui valurent la suppression de tous les abonnements dans les pays socialistes. La revue a dû cesser de paraître en 1972.

En savoir plus:

• Olivier Barbarant, François Eychart et Dominique Massonnaud, «J’entends l’histoire de moi-même». Trois visages d’Aragon, Fondation Gabriel Péri, 2021.
• Guillaume Roubaud-Quashie (dir.), Les Lettres françaises: cinquante ans d’aventures culturelles: anthologie depuis 1942, éd. Hermann, 2019.

De projets actualisés pour se fondre dans le contexte. J.-M. Blanquer s’est saisi de la crise sanitaire pour systématiser le recours au numérique, limiter les programmes à un minimum renvoyant les autres contenus à des options périscolaires et tenter de faire passer des réformes qui caporalisent les enseignants (nouvelles fonctions des directeurs d’école). Il a instrumentalisé le contexte pour éviter d’autres solutions qui impliqueraient un engagement financier dans l’école publique: recrutement de professeurs et nouveaux locaux pour réduire la taille des classes, formation des maîtres, etc.

En savoir plus:

• Stéphane Bonnéry, «Covid-19: pas une parenthèse, mais un tournant pour l’école publique», Silomag, n°11, juillet 2020.
• Stéphane Bonnéry, «L’École et la Covid-19», La Pensée, n° 402, avril-juin 2020.
• Voir la vidéo Séance 5 du webinaire Face à la pandémie: des choix de société, «Éducation: entre montée des besoins et réformes néolibérales» du 16 septembre 2021.

L’âge à partir duquel il est possible de percevoir sa retraite à taux plein. Dans cette réforme, l’âge d’équilibre est accompagné d’un système de bonus-malus. Les départs à la retraite avant cet âge entrainent des diminutions de pension avec une décote de 5% par année manquante, tandis que les années supplémentaires ouvrent droit à une surcote de 5%. Si l’âge légal de départ à la retraite est conservé, il est réduit à n’être qu’un âge barrière avant lequel on n’a simplement pas le droit de prendre sa retraite. Prévu pour progresser avec l’espérance de vie, l’âge d’équilibre est un puissant levier pour atteindre des objectifs financiers tout en étant dévastateur sur le plan social et humain.

En savoir plus:

• Pierre Dharréville, Manuel de la bataille des retraites, Fondation Gabriel Péri, sept. 2021.

Des travailleuses manutentionnaires. Cerbère est un petit village des Pyrénées-Orientales (66), dernière station avant la frontière espagnole de Port-Bou. Les chemins de fer espagnols ont été importés d’Angleterre, avec un écartement de voie différent de celui de la France. Cerbère et Port-Bou étaient donc des gares frontières où les marchandises devaient être déparquées d’un quai à l’autre, le plus souvent par des femmes. Les transbordeuses de Cerbère (le plus souvent d’oranges) travaillaient de 6 heures à 23 heures et transportaient des paniers de 15 à 20 kilogrammes. Elles se mettent en grève le 26 février 1906 pour revendiquer une augmentation de salaire de 25% et l’amélioration de leurs conditions de travail, bloquant ainsi la gare. Elles créent un syndicat, le Syndicat rouge. Le mouvement explose à l’automne, les transbordeuses s’emparant de la gare et allant jusqu’à se coucher sur les voies. Ce mouvement de grève durera jusqu’au 3 décembre 1906 et est souvent considéré comme la première grève 100% féminine.

En savoir plus:

• «Cerbère. En 1906, les oranges de la colère», humanité.fr, 28 août 2013
• «En 1906, à Cerbère, les transbordeuses d’oranges lancent la première grève de femmes en France», entretien avec Hélène Legrais, France bleue, 7 mars 2020 (7 min.)
• Hélène Legrais, «La Transbordeuse d’oranges», Presses de la cité, 2005
• Nicole Zimermann, Quai des oranges, Éditions Privat, 2005.

Paulo Freire (1921-1997). Après la chute de la dictature en 1985, le Brésil, qui reconnaît et apprécie alors ses idées, l’invite à rentrer. Désormais reconnu dans son pays, Freire influence le développement des politiques socio-éducatives et participe activement à la vie politique et institutionnelle. Il trouve notamment son inspiration chez Amílcar Cabral, intellectuel révolutionnaire de Guinée-Bissau, dirigeant de la lutte de libération contre le colonialisme portugais. Malheureusement, en 2018, Ricardo Vélez Rodriguez, ministre de l’éducation du gouvernement d’extrême droite de Jaïr Bolsonaro, propose de faire un autodafé de ses œuvres.

En savoir plus:

• Paulo Freire, La pédagogie des opprimés, Agone, 2021.
• Curry Malott, «Éducation révolutionnaire: comment Amílcar Cabral a inspiré la pédagogie de Paulo Freire», Contretemps, 4 septembre 2021.

L’école et la Nation a été éditée de 1951 à 1999. Elle était l’un des points de référence du débat politique en matière scolaire, en promouvant des projets progressistes: Plan Langevin-Wallon dans les premières années, puis la réforme pour un enseignement démocratique à la fin des années 1960… Elle a mené des batailles d’idées contre le fatalisme pédagogique (idéologies des dons, du handicap socio-culturel, etc.). Elle a diffusé des réflexions sur tous les degrés du système scolaire, sur les différentes filières, sur l’éducation hors de l’école ainsi que sur les arts à destination de l’enfance.
(Les deux autres revues citées dans la question sont celles de courants syndicaux)

En savoir plus:

• Un séminaire de recherche, articulée à la numérisation et la mise à disposition des données, se déroule au cours de l’année 2021/2022

La Pensée, soutenue par le PCF, est créée dans une optique rationaliste pour lutter, par la diffusion des idées scientifiques, contre la montée des périls fascistes. Le n°3, clandestin, est saisi par la Gestapo, et plusieurs des membres du comité de rédaction sont arrêtés. Certains sont exécutés, d’autres déportés. Un numéro récent vient de fêter le 80e anniversaire de la revue, portant un regard sur sa production et sa diffusion de savoirs, et rendant hommage aux martyrs. La Pensée, toujours éditée en version imprimée, est désormais accessible pour téléchargement en ligne.
Pour leur part, Commune est une revue communiste en matière de littérature et d’arts parue de 1933 à 1940, tandis que La Nouvelle critique, également en lien avec le PCF, paraît de 1948-1980.

En savoir plus:

• 80 ans, La Pensée, n°399, 2019.
• Retrouvez, en version numérique, tous les numéros de la Pensée de 2013 à aujourd’hui sur Cairn.

Environ 1000 ans. Désignation provisoire donnée par l’Union astronomique internationale en attendant de connaître plus précisément son orbite, 2018 AG37 se trouve actuellement à 132 unités astronomiques du Soleil, c’est-à-dire 132 fois plus loin du Soleil que la Terre. À titre de comparaison, Pluton est en moyenne à 39 unités astronomiques du Soleil. Son diamètre étant estimé à environ 400 kilomètres, FarFarOut («très lointain» en anglais) est situé au bas de l’échelle des objets susceptibles de respecter les critères pour être qualifié de planète naine. Selon les astronomes, il est probable, compte tenu des avancées technologiques rapides de nos capacités d’observation, que des objets encore plus lointains appartenant au système solaire seront découverts dans les années qui viennent.

En savoir plus:

• Adrien Coffinet, «Les astronomes lèvent le voile sur FarFarOut, l’objet le plus lointain du Système solaire jamais observé», futura-sciences.com, 18 février 2021.
• Marc Odilon, «FarFarOut 2018 AG37: découverte de l’objet le plus distant du système solaire», neozone.org, 20 fév. 2021.

En Bretagne. La dalle gravée de Saint-Bélec (Finistère), découverte dans un tumulus funéraire en 1900, tombée dans l’oubli et retrouvée en 2017 est interprétée comme la plus ancienne représentation cartographique d’un territoire qui correspondrait à la vallée de l’Odet, dans les montagnes Noires du Finistère. Elle représenterait le territoire contrôlé par à un des puissants princes des débuts de l’âge du Bronze et serait le témoin d’une société fortement hiérarchisée, dirigée par une élite guerrière qui impose son contrôle sur un territoire.

En savoir plus:

• «Découverte d’une des plus anciennes cartes d’Europe, la dalle de Saint-Bélec (âge du Bronze)», CNRS, 6 avril 2021.
• «La plus ancienne carte en Europe est-elle bretonne?», Carbonne 14, le magazine de l’archéologie, une émission de Vincent Charpentier, France Culture, 10 avril 2021.

En 1939. Placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le CNRS est une institution de recherche parmi les plus importantes au plan international. C’est un organisme pluridisciplinaire qui couvre un vaste champ de recherches et de connaissances. Depuis sa création, il est dirigé par des scientifiques. Fondé au début la seconde guerre mondiale pour «tirer un rendement plus élevé de la recherche scientifique» il fut maintenu pendant les hostilités, bien que menacé par le régime de Vichy. Il est profondément réorienté à la Libération sous l’impulsion de Frédéric Joliot Curie qui en devient, à cette époque, le directeur. Il s’affirme comme un pôle mondialement reconnu de recherche fondamentale. Largement soutenu et doté pendant la période gaulliste, il est placé depuis le milieu des années 80 sous la pression des politiques néo-libérales de rationnement des dépenses publiques et de soumission des objectifs de recherche aux perspectives de valorisation des découvertes par les des firmes privées.

En savoir plus:

• Site du SNRS
• Site du Comité pour l’histoire du CNRS