CAME

La démocratie participative: une professionnalisation sans démocratisation

Depuis plus d’une vingtaine d’années, la participation des citoyens est présentée comme une nouvelle norme de l’action publique, notamment locale, supposément destinée à répondre à la « crise » démocratique. Dans les faits, s’il est indéniable que la démocratie participative s’est professionnalisée, celle-ci n’a pas véritablement contribué à démocratiser l’action publique. Alice Mazeaud revient sur l’institutionnalisation de ce standard de l’action publique qui n’a contrarié qu’à la marge les tendances lourdes de l’ordre politico-économique local.

Se désintoxiquer de la CAME…

L’acronyme CAME désigne la compétitivité, l’attractivité, la métropolisation et l’excellence, attributs qui seraient l’apanage des métropoles, et qui justifient nombre de politiques publiques visant à renforcer leur visibilité et leur attractivité. Quant aux périphéries, elles devraient devenir complémentaires des métropoles. Olivier Bouba-Olga et Michel Grossetti déconstruisent chacun des composants de la mythologie CAME et esquissent une autre façon de raconter les évolutions en cours. Plutôt que le tout-métropole, ils nous invitent à penser les enjeux auxquels les territoires doivent faire face en fonction de leurs spécificités.