densité médicale

La CGT est engagée dans la bataille revendicative pour conquérir une Sécurité sociale intégrale, un “100 % Sécu”, sur la base du salaire socialisé. Ce projet présenté dans le document que nous mettons ici à disposition doit se fonder selon elle sur le principe d’un système simplifié, clair et accessible. C’est pourquoi la Sécurité sociale doit devenir interlocutrice, collectrice et payeuse unique. Elle doit en outre être autonome grâce au retour des élections des administrateurs de la Sécurité sociale par les assurés sociaux et grâce à un budget décidé exclusivement par les salariés.

La sécurité sociale, instaurée en 1946, a joué un rôle crucial dans la vie quotidienne des Français et dans le développement économique du pays. Bien qu’elle soit perçue comme un véritable acquis, elle a subi des transformations au fil des décennies, notamment face à des pressions libérales qui menacent son existence. À l’occasion de son 80e anniversaire, il est essentiel de reconnaître les défis qui pèsent sur ce système et d’envisager une nouvelle ambition pour garantir la protection sociale des travailleurs et de toute la population. C’est à quoi entend contribuer le Parti communiste français dans un des cahiers thématiques des jours heureux consacré à la sécurité sociale comme projet global d’émancipation, universel et solidaire.

Si la sécurité sociale joue un rôle fondamental dans l’amélioration de l’espérance de vie et des conditions de vie, les inégalités sociales de santé, les inégalités territoriales comme les barrières financières d’accès aux soins installent une importante fracture sanitaire. Le développement de l’assurance sociale privée vient encore accentuer ces inégalités tandis que le management à la performance qui sévit à l’hôpital porte préjudice aux patients et renforce la souffrance au travail des soignants. Philippe Batifoulier revient sur les effets délétères de ces différentes formes de privatisation et invite à construire la démocratie en santé.