enseignement supérieur

Syndicalisme étudiant: face à la crise structurelle et politique, quelles réponses de l’Union des étudiantes et étudiants Communistes (UEC)?

L’Union des étudiants communistes n’est pas un syndicat étudiant. Elle n’en est pas moins une organisation profondément attachée à la défense des droits des étudiants et au renforcement des structures de mobilisation dans le monde universitaire. Le rapport au syndicalisme étudiant n’est donc pas neutre : il est à la fois critique et porteur d’une volonté de reconstruction. Camille Mongin livre ici une analyse politique du moment que traversent les syndicats étudiants, afin de proposer quelques éléments de réflexion sur ce que signifie aujourd’hui défendre les intérêts matériels des étudiants dans l’enseignement supérieur.

Vers un financement privé ou public de l’enseignement supérieur?

Alors que le gouvernement vient d’annoncer une augmentation des droits d’inscription pour les étudiants extra-européens, cela préfigure-t-il d’une hausse généralisée des frais d’inscription dans les prochaines années ? Cette hausse constitue-t-elle véritablement une opportunité comme la présentent ses défenseurs ? Léonard Moulin déconstruit ici les arguments les plus souvent avancés par ces derniers.

Dette étudiante, désinvestissement de l’État dans l’enseignement supérieur et crise de la mobilité sociale aux États-Unis

L’enseignement supérieur aux États-Unis est désormais majoritairement financé par les frais de scolarité et dépend donc de l’emprunt privé que doivent contracter les étudiants pour les payer. Avec l’explosion de la bulle spéculative des subprimes en 2007-2008, les acteurs financiers qui profitaient déjà de cette manne se sont encore rués davantage sur ce marché. Les prêts ainsi contractés par les étudiants les placent en situation de servitude à l’égard des banques et des organismes de recouvrement et freinent leur mobilité sociale. Pour John Mason, l’ampleur de la dette étudiante – dont le taux de défaut de paiement est particulièrement élevé – menace désormais toute l’économie.

L’allongement progressif de la scolarité obligatoire en Europe

Depuis le XIXe siècle, la durée de la scolarité obligatoire n’a cessé de s’allonger dans les pays européens. Si ce principe a été l’objet de vives critiques, il va être consacré, dans le dernier quart du XIXe siècle, pour l’enseignement primaire, puis dans la seconde moitié du XXe siècle pour l’enseignement secondaire accompagnant ainsi l’augmentation continue des taux de scolarisation de la jeunesse européenne. Résumant une partie de sa thèse, Louise Gaxie revient ici sur cette massification progressive de l’accès à l’enseignement; phénomène récent à l’échelle historique qui a joué un rôle sociétal fondamental.