front populaire

«Les forces politiques doivent intégrer les exigences du monde du travail»

Face aux reculs sociaux de ces dernières décennies, comment réagir efficacement ? Dans cet entretien, Caroline Chevé, secrétaire générale de la FSU, rappelle que syndicats et partis politiques n’ont pas ni les mêmes fonctions ni la même temporalité. Selon elle, le syndicalisme ne doit pas être la courroie de transmission d’un projet politique élaboré en dehors du monde du travail, mais un espace d’élaboration collective par et pour les salarié·es. Caroline Chevé défend un syndicalisme de transformation sociale, féministe et engagé dans la lutte contre l’extrême-droite. Elle énumère un certain nombre de revendications syndicales (sur la démocratie sociale, les conditions de travail, le statut des fonctionnaires, etc.) qui devraient être prises en compte dans le cadre d’une alliance des partis politiques progressistes, de type « front populaire ». 

Le temps des conventions collectives dans l’Humanité (1936)

La mémoire collective retient rarement la loi du 24 juin 1936 sur les conventions collective comme l’un des acquis majeurs du Front populaire. Les congés payés ou les Quarante heures incarnent davantage l’embellie de l’été 1936.