partis politiques

Syndicalisme et apolitisme

Le syndicalisme dispose-t-il de la possibilité de se tenir à l’écart de la lutte pour le pouvoir ? Sous peine de se désarmer et de se rendre impuissant, il est placé devant l’obligation d’intervenir en évaluant ce que le pouvoir accomplit et en formulant des propositions. Ainsi, si l’« apolitisme syndical » revient de manière récurrente, une approche critique de l’histoire incline à le considérer comme un leurre. René Mouriaux aborde la question « sensible » des rapports du syndicalisme avec les titulaires du pouvoir d’État, en particulier avec les partis politiques et s’interroge sur les principaux facteurs de l’apolitisme syndical en France ainsi que sur sa spécificité par rapport à ses voisins européens et au syndicalisme états-unien.

Les rapports syndicats-partis politiques : du «dialogue constructif» à la nouvelle démocratie sociale

Selon Jean-Christophe Le Duigou, le syndicalisme ne doit pas s’affirmer, en lui-même, comme un contre-pouvoir, mais agir pour que les salariés s’emparent des pouvoirs dans le champ social et économique. Il revient dans cet article sur les enjeux du renouvellement du syndicalisme et aborde les liens à tisser avec les partis politiques ainsi que la future démocratie sociale à imaginer. 

Articuler revendications professionnelles et horizon politique. Le défi du syndicalisme de lutte

Après un rappel des différentes conceptions de l’indépendance syndicale et de l’histoire des relations entre la CGT et le PCF, Laurent Frajerman questionne la politisation du syndicalisme comme réponse à son affaiblissement et moyen de le redynamiser. Face aux tendances lourdes que sont la domination des syndicats modérés majoritaires dans le secteur privé, et l’expression des salariés qui dans les enquêtes plaident pour que les syndicats se concentrent sur les revendications professionnelles, l’intervention des syndicats dans le champ politique comporte selon lui des risques de division, de radicalisation et de fragilisation. L’auteur préconise au contraire l’autolimitation du syndicalisme pour préserver les cadres communs contre l’atomisation ambiante.

L’élection du président au suffrage universel

L’idée est souvent avancée que les partis politiques ont été profondément transformés par la centralité…

L’élection du président au suffrage universel a-t-elle changé l’organisation des partis politiques?

L’élection présidentielle a affecté inégalement l’organisation interne des partis politiques. En fonction de leurs traditions, ces derniers se sont adaptés différemment à la contrainte présidentielle consistant à s’en remettre à un leader incontesté ayant une plus ou moins grande latitude dans la définition de la stratégie politique.