redistribution des richesses

Dette étudiante, désinvestissement de l’État dans l’enseignement supérieur et crise de la mobilité sociale aux États-Unis

L’enseignement supérieur aux États-Unis est désormais majoritairement financé par les frais de scolarité et dépend donc de l’emprunt privé que doivent contracter les étudiants pour les payer. Avec l’explosion de la bulle spéculative des subprimes en 2007-2008, les acteurs financiers qui profitaient déjà de cette manne se sont encore rués davantage sur ce marché. Les prêts ainsi contractés par les étudiants les placent en situation de servitude à l’égard des banques et des organismes de recouvrement et freinent leur mobilité sociale. Pour John Mason, l’ampleur de la dette étudiante – dont le taux de défaut de paiement est particulièrement élevé – menace désormais toute l’économie.

La sécurité sociale: un cercle économique vertueux

Contrairement à ce que prétendent les thèses libérales, la Sécurité sociale a un rôle économique majeur, nous rappelle Nathalie Coutinet. Grâce à sa fonction de redistribution des richesses, elle maintient un certain niveau de pouvoir d’achat pour tous. Par ailleurs, le remboursement des soins et des médicaments permet de financer l’amélioration de la santé du plus grand nombre, tandis que les prestations familiales participent au dynamisme de la natalité. Malgré ses effets bénéfiques, la sécurité sociale fait l’objet d’attaques récurrentes depuis une trentaine d’années, au prétendu motif qu’elle serait à l’origine des difficultés économiques de notre pays.