Violences conjugales

La lutte contre les violences basées sur le genre au Cameroun

En augmentation au Cameroun, les violences basées sur le genre ont de multiples causes socioculturelles, politiques, juridiques, sécuritaires et socioéconomiques. Militante de la lutte pour les droits des femmes et contre ces violences, Michèle Abé revient sur les difficultés du combat pour l’émancipation féminine dans une société où les femmes sont encore profondément marginalisées. L’association Citoyen pour la mémoire du Cameroun s’investit à leurs côtés pour qu’elles puissent s’affirmer, s’organiser, faire respecter leurs droits et ainsi enclencher un changement des mentalités.

Lutte contre les violences conjugales faites aux femmes: un combat bien spécifique, un combat politique

Les mobilisations de femmes dans les années 1970 ont posé les bases d’un combat contre les violences conjugales, en développant un réseau de lieux d’accueil et d’hébergement fondés sur des principes de fonctionnement féministes. Mais c’est à partir du mouvement #Me Too que s’effectue une prise de conscience de ces violences spécifiques, notamment des « féminicides ». Dans cet article, Annie Léchenet revient sur les mesures politiques contrastées mises en œuvre pour endiguer ce phénomène social dont la responsabilité incombe à la société, à ses rapports sociaux et ses pouvoirs publics. L’augmentation des places d’hébergement depuis 2017 ne doit pas escamoter la stagnation dans l’insuffisance des subventions allouées aux associations, en première ligne dans ce combat. La lutte contre les violences conjugales nécessite en outre de solides réflexions et actions de prévention, notamment éducatives, qui restent encore à développer.