En cherchant à rompre avec l’organisation et l’imaginaire capitalistes, le Bien Vivre constitue une alternative à la crise civilisationnelle que nous vivons et peut être un vecteur pour révolutionner la société. Objet d’interprétations diverses, il peut s’adapter à des contextes variés et proposer ainsi différents chemins d’émancipation.
Imprégnant nos façons de vivre et de penser, le numérique est porteur de nombreux espoirs pour renouveler les formes de participation politique. Anaïs Theviot revient sur les travaux de chercheurs spécialisés afin de rendre compte des différents arguments avancés pour questionner cette supposée « révolution numérique » de la participation politique.
Le pouvoir du capital, c’est d’abord et essentiellement le pouvoir de décider de l’utilisation de l’argent. Dans le système capitaliste, le taux de profit constitue le critère principal pour effectuer ce choix. Si l’on veut faire émerger une nouvelle logique économique, la prise du pouvoir sur l’argent par les citoyens et les travailleurs est une tâche révolutionnaire cruciale.
Alors qu’il génère des gains de productivité considérables, le numérique est prioritairement utilisé par le Capital pour abaisser le « coût du travail ». À rebours, des jeunes et moins jeunes en font un usage coopératif, horizontal, solidaire et créatif. Ces usages préfigurent une possible République des communs comme la construction d’une société de libres producteurs associés.
Les alternatives citoyennes sont guidées par le même principe : la réappropriation des enjeux collectifs et globaux par les citoyens eux-mêmes. Si elles ne peuvent être la seule réponse aux enjeux de notre époque, elles permettent de multiplier les pouvoirs et capacités d’agir. En refusant de se résigner et en développant de nouvelles formes d’expériences démocratiques, elles renversent la logique d’impuissance et portent en elles les germes d’un changement profond de notre société. Stimulant !