compétences

Covid-19: pas une parenthèse, mais un tournant pour l’école publique

Le modèle de l’instruction à la carte, officiellement selon les individus, en réalité selon les origines sociales, est une intention ancienne de la technocratie et des politiques néolibérales qui conduit, en pratique, à diviser et à réduire l’ambition de ce que sont l’école publique et la « scolarité unique ». Stéphane Bonnéry montre comment le gouvernement a instrumentalisé la situation pour imposer son modèle et accélérer des logiques déjà engagées. À rebours du scénario d’une école qui ne transmet pas les mêmes savoirs et incite à des parcours inégaux, il avance des pistes de réflexion alternatives pour construire une école visant la transmission-appropriation d’une culture commune de haut niveau.

Finlande: l’école de demain?

En tête des enquêtes PISA et souvent envié, le système éducatif finlandais est pourtant loin d’être exempt de toute critique. À l’avant-garde de l’idéal éducatif mondial prôné par l’OCDE visant à établir un monde d’auto-entrepreneurs et de consommateurs, il privilégie le savoir immédiat et utilitaire greffé au plaisir et au bien-être au détriment d’un enseignement plus exigeant et ambitieux permettant l’accès à la pensée à travers des œuvres scientifiques, artistiques ou littéraires.

L’Allemagne: le changement néolibéral par les projets pilotes

Extrait de l’ouvrage, L’école en Europe. Politique néolibérales et résistances collectives. Le cadre institutionnel du système éducatif allemand est en pleine transformation. Semi-autonomie des écoles, compétition, évaluation, compétences-clés, structures modulaires et rapprochement des écoles et de l’économie constituent les caractéristiques principales de ces transformations censées « libérer » l’innovation et la créativité.