Démocratie

Pour une école du commun

Face au modèle d’école néolibéral qui met en concurrence les élèves et les établissements scolaires, transforme l’éducation en marchandise et les institutions scolaires en entreprises prestataires de services individualisés et de valorisation du « capital humain », Francis Vergne nous invite à réinventer, en réactivant un principe d’espérance et un imaginaire émancipateur, la nouvelle école démocratique.

Contre la «métropoly-sation» ou pour l’audace démocratique?

La métropolisation fait l’objet de nombreuses critiques : elle serait le cheval de Troie d’un capitalisme dé-régulateur mondialisé. Cette approche critique fait malheureusement barrage à une réflexion plus profonde sur les potentiels transformateurs que font grandir les contradictions de l’urbanisation dominante.

La rupture urbaine et le droit à la ville

L’urbanisation et la métropolisation, combinées aux questions de l’accroissement de la population mondiale, de l’approfondissement des inégalités, de l’écologie, de la révolution technologique, du droit des peuples, impliquent la nécessité de penser des alternatives à la ville libérale-mondiale dont le modèle dominant est celui de l’ajustement structurel.

L’avenir de la sécurité sociale: un choix de société

Attaquée depuis les origines, la sécurité sociale est souvent accusée de trop peser sur le « coût du travail » et de constituer ainsi un frein à la compétitivité. La campagne pour accréditer l’idée qu’elle serait un choix de société dépassé et coûtant trop cher est puissante. La sécurité sociale a pourtant joué un rôle considérable dans l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, dans l’atténuation de la peur du lendemain et dans l’allongement de la durée de vie. Elle est un vecteur fondamental de l’épanouissement humain et du développement de nos sociétés. Appréhendée comme un commun et largement démocratisée, elle constitue un dispositif fondamental pour répondre aux nouveaux défis que l’humanité doit affronter.

Pour une protection sociale, solidaire et démocratique. Interrogations mutualistes

Né au XIXe siècle avec les premières sociétés de secours, le mutualisme repose sur des principes solidaires et démocratiques qui sont aujourd’hui menacés par le développement des logiques assurantielles, gestionnaires et concurrentielles. D’un autre côté, les évolutions successives de la sécurité sociale n’ont pas permis de mener à terme l’ambitieux projet de ses fondateurs qui portait en germe une vision socialiste de la société. Affirmant la complémentarité de ces deux institutions, Jean-Philippe Milesy nous invite à repenser un système démocratique et solidaire de protection sociale.

Une conquête sociale solidaire

Unicité, universalité, solidarité, démocratie, les principes énoncés par l’ordonnance de 1945 créant la sécurité sociale sont novateurs. Leur proclamation est le résultat d’un long combat pour en finir avec la charité et imposer une logique de droit. Leur concrétisation est le fruit d’un immense chantier rendu possible par l’élan de solidarité, le rapport de forces politiques favorables et la mobilisation d’un peuple de militants pour la construire. Michel Étiévent revient sur cette fabuleuse aventure collective et sur les attaques qu’elle a subies dès les origines.

Le travail

La thématique travail s’est imposée tant ses enjeux nous ont semblé importants à la lumière…

Le commun au cœur d’une vision renouvelée de la révolution

La démarche du commun peut être riche de potentialités transformatrices pour répondre aux défis majeurs de notre temps. Pertinente sur de multiples terrains d’initiative, de mobilisation et de créativité, elle renforce dans et par l’action concrète une vision plus large de la révolution comme processus. Elle est avant tout fondée sur un « agir commun » renouvelant l’intervention démocratique.

Rosa Luxemburg et la révolution russe

Alors que les bolcheviks jouissent d’un prestige grandissant auprès des révolutionnaires européens, Rosa Luxemburg développe une analyse critique de la situation en Russie et discute les aspects stratégiques et politiques privilégiés par Lénine et Trotski dans son texte « La révolution russe ». Pierre Girier replace ce texte dans son contexte et en résume les grandes lignes. Il en a également sélectionné quelques extraits.

Olivier Besancenot: «La révolution est d’une brûlante actualité»

Une belle formule de Trotski résume bien à la fois ce qu’il s’est passé en octobre 1917 et, de façon plus générale, ce qu’est un processus révolutionnaire : « l’irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées » .