indépendance

Entre luttes sociales et horizon anticolonial: la «politique des syndicats» en Guadeloupe et en Martinique

En Guadeloupe et en Martinique, les syndicats endossent une fonction politique de premier plan. Dans cet article, Pierre Odin explique comment ils sont à la croisée de plusieurs mondes : ceux du salariat, de la contestation politique, des luttes anticolonialistes et des revendications identitaires. Loin d’être une anomalie, cette configuration traduit une histoire spécifique, marquée par la colonisation, les luttes ouvrières et une quête d’émancipation toujours vivace dans un contexte où les hiérarchies sociales restent fortement racialisées.

«Les syndicats doivent prendre en charge la dimension politique de leurs discours»

François Hommeril, président de la CFE-CGC réaffirme la nécessité de l’indépendance des syndicats vis-à-vis des partis politiques. Il dénonce la déconnexion ainsi que l’incompétence des responsables politiques et des élites économiques. Il considère le gouvernement comme son principal interlocuteur et demande à ce dernier de mettre en place les conditions du paritarisme, c’est-à-dire de l’équilibre des forces sociales entre représentants du patronat et représentants des salariés. Il invite à élever le niveau des débats pour défendre les conquis sociaux du programme du Conseil National de la Résistance.

À propos de C. L. R. James et des relations entre « race » et classe

À la lumière des analyses de Cyril Lionel Robert James, théoricien marxiste, panafricaniste et internationaliste, sur la révolution des esclaves de Saint-Domingue, Florian Gulli démêle la complexité des relations entre luttes des classes et de « races ».