mobilisation collective
L’archipel du féminisme se compose d’une variation de points de vue, certains nuancés, d’autres dogmatiques et souvent opposés. Dans cet article, Martine Storti propose une clarification de ses lignes de tensions. Elle revient ainsi sur les usages et mésusages sémantiques des multiples adjectifs qu’on accole au substantif « féminisme ». De l’apparente radicalité de l’intersectionnalité aux apories du féminisme universaliste, l’autrice discute de manière critique ces différentes approches. Elle plaide, au final, pour la construction d’un nouvel universel qui tiendrait compte de la spécificité des situations.
La liberté collective passe nécessairement par une égalité en droits et en faits entre hommes et femmes. De la prostitution aux corvées ménagères, le refus des inégalités entre les sexes incite ainsi des hommes à se mobiliser. Dans ce chapitre, extrait de son dernier livre, Florence Montreynaud met en scène des militants de Zeromacho, collectif d’hommes engagés contre le système prostitutionnel. Pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, ils organisent des actions symboliques de rue, pour apprendre le repassage à d’autre hommes et les sensibiliser ainsi au partage plus juste des tâches ménagères.
Particulièrement féminisés, les emplois de service constituent un rouage crucial pour le fonctionnement de nos sociétés. Ils sont pourtant très largement dévalorisés, mal rémunérés et peu considérés. Rachel Silvera présente, à travers différents exemples de mobilisation collective récente, les revendications des travailleuses de ce secteur qui luttent pour la reconnaissance de leur activité professionnelle et l’amélioration de leurs conditions de travail. Certaines parviennent ainsi à obtenir de substantielles avancées.