triple oppression

Aux croisements des exploitations. Pour une analyse intersectionnelle des rapports de production

Au-delà de la panique morale de la droite à l’égard de l’intersectionnalité, la notion fait polémique à gauche où elle a tracé une ligne de clivage entre les tenants d’un « class first » d’une part, et les partisans d’une équivalence des formes de dominations autonomisées et essentialisées. Salomé Bouché-Frati déconfine ici le débat par une lecture marxiste du lien organique entre les rapports sociaux de classe, de sexe et de race.

Vers une libération totale: La solidarité contre une politique du plus petit dénominateur commun

La principale menace pour la gauche réside dans la tentation de mettre en œuvre une politique du plus petit dénominateur commun autour d’une identité étriquée. En alimentant une concurrence des luttes, cette stratégie fait le jeu du capitalisme qui cultive les différences pour diviser celles et ceux qu’il exploite et opprime. Ashley Bohrer plaide au contraire pour un mouvement pluridimensionnel…

Par-delà l’intersectionnalité

Dans cet article, j’examine la généalogie de l'”intersectionnalité”. Plus précisément, je me penche sur l’histoire de la conceptualisation de la “diversité” comme consistant en l’interaction de multiples “catégories de différences sociales”, par exemple la race, la classe, le sexe, etc.

Penser les identités dans la lutte des classes

Les critiques de la domination sociale sont traversées depuis les années 1980 par une tendance à produire une lecture autonomisée des formes d’oppression. Depuis la sociologie des nouveaux mouvements sociaux (Alain Touraine) jusqu’à la théorie politique post-marxiste (Chantal Mouffe et Ernesto Laclau), la structure de classe cède peu à peu le pas au primat de la conflictualité, d’un antagonisme qui s’extirperait du champ de la production.

Dyke March Hamburg (Creative commons)

L’intersectionnalité chez Crenshaw: un projet politique centrée sur la « race »

En rappelant que la complexité et l’intrication des dominations ont été analysées dès le 19e et le début du 20e siècle par les auteurs et autrices marxistes, communistes et socialistes, Florian Gulli interroge les apports réels de l’intersectionnalité dans la compréhension des rapports sociaux et leur transformation.