La Convention citoyenne pour le climat: la politique climatique entre démocratie directe et dépolitisation

Le 21 juin, la Convention citoyenne pour le climat a soumis ses 150 recommandations au président français, proposant des mesures pour réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990, conformément à l’accord de Paris que la France a signé à la COP21 en 2015. La création de cette convention et les résultats obtenus peuvent être considérés comme un événement historique en soi. Tandis que la convention et son rapport final sont à la fois le résultat et une réaction au mouvement des gilets jaunes, la manière dont elle a été abordée et négociée montre, pour Nessim Achouche, une volonté de dépolitiser la problématique du changement climatique.

La communauté internationale confrontée au défi de la conservation de la biodiversité marine: quel rôle pour le droit international?

Depuis la conférence de Rio sur l’environnement et le développement et l’adoption de la Convention sur la diversité biologique en 1992, l’humanité affirme régulièrement l’impérieuse nécessité de préserver les écosystèmes grâce à une coopération entre États, une action globale, collective et universelle. Malgré de nombreux obstacles à l’application des règles, mais face à l’accélération de la sixième extinction de masse, le droit international y joue un rôle accru. Pour Pascale Ricard, à travers l’expansion lente mais prometteuse du contentieux international environnemental, les recours engagés contre les entreprises et les États et les divers processus sous l’égide de l’ONU, de nouvelles normes adaptées aux défis actuels se construisent progressivement.

Les syndicats et la lutte pour une transformation sociale radicale: face à la crise de la social-démocratie, la «transition juste»

Depuis plus d’une décennie, les réponses des syndicats à la crise climatique et écologique en cours ont été principalement axées sur l’idée de « transition juste ». Cette idée a attiré à juste titre l’attention sur les graves perturbations auxquelles sont confronté.e.s de nombreux.ses travailleurs et travailleuses, et sur la nécessité de les limiter dans la mesure du possible ou de fournir des alternatives, le cas échéant. D’une manière générale, les syndicats ont reconnu la validité des conclusions de la science du climat et le besoin urgent d’une transformation radicale de nos sociétés, mais cette reconnaissance a surtout trouvé son expression en relayant des revendications sociales plus larges en faveur d’une politique « plus ambitieuse » de la part des gouvernements, comme nous l’explique John Tret dans cet article.

«Le droit de la participation s’est construit en matière environnementale.»

Pourriez-vous nous expliquer le processus qui a présidé à la mise en place de la…