Débats et alternatives
Cet espace vise à rendre compte du mouvement et de la confrontation des idées. Les contributions doivent permettre d’approfondir ou de présenter une thématique en lien avec une actualité politique, sociale, économique ou encore scientifique. À titre d’illustration, les contributeurs peuvent présenter une opinion argumentée, un état des lieux d’une question ou d’une recherche scientifique ou encore les enjeux d’une controverse.
Il existe des sous-rubriques qui peuvent varier en fonction des dossiers :
des repères afin de situer et d’éclairer la thématique (focus, chronologie, définitions, chiffres clés, etc.) ;
des pensées et pratiques alternatives car notre ambition ne se résume pas à décrire l’ordre des choses, mais également penser et faire connaitre des transformations progressistes;
des expériences étrangères afin de s’interroger sur les mouvements de convergences et de divergences entre les différents pays.
Si le soutien scolaire tarifé n’est pas une pratique nouvelle, le développement d’organismes marchands offrant des services déclarés, standardisés et contrôlés de soutien individuel ou en petits groupes est une évolution récente dont l’enjeu ne doit pas être sous-estimé. Dans un contexte d’accentuation de la compétition scolaire, l’angoisse est le premier moteur du recours à ce service pour les familles qui en ont les moyens et qui cherchent à convertir des ressources économiques en titres scolaires…
Pour favoriser une plus grande égalité dans l’accès aux diplômes, sortir d’une politique de tri des élèves et assurer un niveau de formation global plus satisfaisant, Alain Beitone propose d’augmenter la durée de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans afin de permettre à 100 % d’une classe d’âge d’obtenir le baccalauréat. Cette « révolution culturelle » implique des changements de structures et de pratiques d’enseignement.
Nico Hirtt revient ici sur les politiques éducatives adoptées par les pays membres de l’OCDE pour transformer le système scolaire en une machine à même de produire des travailleurs et des consommateurs flexibles et dociles.
L’acronyme CAME désigne la compétitivité, l’attractivité, la métropolisation et l’excellence, attributs qui seraient l’apanage des métropoles, et qui justifient nombre de politiques publiques visant à renforcer leur visibilité et leur attractivité. Quant aux périphéries, elles devraient devenir complémentaires des métropoles. Olivier Bouba-Olga et Michel Grossetti déconstruisent chacun des composants de la mythologie CAME et esquissent une autre façon de raconter les évolutions en cours. Plutôt que le tout-métropole, ils nous invitent à penser les enjeux auxquels les territoires doivent faire face en fonction de leurs spécificités.