Débats et alternatives
Cet espace vise à rendre compte du mouvement et de la confrontation des idées. Les contributions doivent permettre d’approfondir ou de présenter une thématique en lien avec une actualité politique, sociale, économique ou encore scientifique. À titre d’illustration, les contributeurs peuvent présenter une opinion argumentée, un état des lieux d’une question ou d’une recherche scientifique ou encore les enjeux d’une controverse.
Il existe des sous-rubriques qui peuvent varier en fonction des dossiers :
des repères afin de situer et d’éclairer la thématique (focus, chronologie, définitions, chiffres clés, etc.) ;
des pensées et pratiques alternatives car notre ambition ne se résume pas à décrire l’ordre des choses, mais également penser et faire connaitre des transformations progressistes;
des expériences étrangères afin de s’interroger sur les mouvements de convergences et de divergences entre les différents pays.
Dans le contexte de discussions au Sénat et à l’Assemblée nationale sur une nouvelle loi portant réforme de l’audiovisuel (sans vision claire des gouvernements actuels sur un service public de qualité à l’ère du numérique), Jérôme Clément, ancien président de la chaîne arte, soumet au débat quelques alternatives et perspectives utiles à avoir à l’esprit (soutien au service public, état des lieux, débats et colloques afin de pousser la réflexion sur une structure d’Etat porteuse d’avenir).
Françoise Davisse livre un témoignage saisissant sur la production des documentaires dans la France contemporaine, entre contraintes éditoriales et poids du marché. La télévision publique étouffe oubliant sa mission : être l’espace où se créent et se confrontent les récits, où se construit une culture commune, conflictuelle et vivante.
La proposition de loi «relative à la réforme de l’audiovisuel et à la souveraineté nationale», déposée en 2023, est revenue en débat à l’Assemblée nationale et rejetée. Michel Diard invite à débattre de la transformation de fond dont l’audiovisuel a besoin pour s’adapter aux évolutions technologiques qui ont bouleversé le paysage. Parmi les axes forts d’une réforme possible, l’auteur propose que le législateur assure l’indépendance des rédactions, et arrache la création audiovisuelle aux groupes privés.
Spécialiste reconnu de l’histoire de l’édition, Jean-Yves Mollier a consacré plusieurs ouvrages à la concentration médiatique en France, notamment par l’étude du groupe Hachette. Voici quelques pages de sa synthèse, Brève histoire de la concentration dans le monde du livre (Libertalia, 2022). De l’échec de Lagardère face à Bouygues pour le rachat de TF1 à l’aventure désastreuse de La 5, aux ventes immobilières mirobolantes qui financent l’expansion, jusqu’à la mainmise sur les manuels scolaires, l’auteur révèle comment ce géant de l’édition a façonné, par sa stratégie capitalistique, le paysage médiatique français des années 1980-1990.
Le cinéma français est l’un des plus productifs et créatifs au monde, notamment grâce à un modèle spécifique de soutien via le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). Mais il est confronté à l’émergence de nouveaux médias, et semble à la fois questionné et menacé, notamment depuis la crise pandémique qui l’a considérablement affecté. Marion Petit propose de soutenir et renforcer le rôle du CNC dans un contexte difficile, marqué par l’incursion de grands groupes capitalistes français.






