Restructurations et dépolitisation par le bas du syndicalisme

On aborde généralement la dépolitisation du syndicalisme à l’aune de l’érosion des liens entre les directions confédérales et les partis de gauche. Depuis les années 1990, l’indépendance vis-à-vis des partis et la prise de distance avec le champ politique se sont en effet imposées comme un dénominateur commun des discours et de l’action des principales organisations syndicales. Dans l’esprit des dirigeants confédéraux, l’obtention de compromis et d’avancées immédiatement favorables aux salariés serait désormais à rechercher du côté des dispositifs de la « démocratie sociale » (la négociation collective, le paritarisme), et ce indépendamment du contexte politique plus général. Cette réaffirmation confédérale d’une autonomie syndicale mérite toutefois d’être envisagée dans ses articulations avec les évolutions du rapport à l’action syndicale des militants « ordinaires » dans les entreprises et les administrations. C’est l’objectif de cet article, dans lequel Pierre Rouxel s’appuie sur une enquête comparative sur les mutations du syndicalisme dans l’industrie, menée notamment auprès de syndicats CGT de la métallurgie et du papier-carton.

Les débats autour de la gratuité de l’instruction obligatoire

Un objet que l’on obtient gratuitement perd par là même de sa valeur Pour les…

Les raisons et les avantages du développement des régies municipales

Les régies anglaises ont servi de modèles p. 65 «  Le municipalisme a reçu de…

Les effets de la concurrence dans les chemins de fer au 19e siècle

« Franchissons maintenant la Manche et étudions les effets de la concurrence en Angleterre, dans un…

Un concept commun de service public en devenir

À rebours de l’idée de spécificité française, le parti pris d’une comparaison intégrative permet de mettre en avant les convergences qui existent dans le processus d’« invention » des services publics en Europe.

Des services publics pas si publics

En France depuis les années 1980, les services publics sont brutalement attaqués par les politiques…

Aiguillage raté en direction de la concurrence. Pourquoi l’UE échoue à mettre le ferroviaire sur les rails du succès

En dépit des grandes ambitions affichées par l’Union européenne (UE) en matière environnementale et climatique,…

Crise capitaliste et privatisations au Brésil

L’élan de libéralisation à l’échelle mondiale n’a pas épargné le Brésil. Les années 1990 virent un libéralisme triomphant dans le pays, comme une fin de l’histoire où les peuples se retrouvent perdants.

Des services publics inclusifs par les communs

Penser la fourniture des services publics à partir des communs implique de définir une nouvelle gouvernance démocratique et inclusive en phase avec la société. Pour cela, Thomas Perroud nous invite tout d’abord à nous éloigner de la conception historiquement étatiste, bourgeoise et conservatrice de la gestion des services publics en France, et propose de dépasser l’opposition entre public et privé en revenant sur les différentes définitions des communs.

Quel bilan de la mise en régie du service public de l’eau à Paris ?

La création d’eau de Paris en 2019 est l’un des symboles forts de la politique de gauche de la capitale française. Elle est la transcription d’une volonté politique d’une gestion intégrée, directe et publique de l’eau, qui mène les élus à reprendre le contrôle aux actionnaires privés.