Edito

La consommation: un enjeu politique

Il n’aura pas fallu attendre la guerre en Ukraine et les répercussions indirectes dans le budget énergétique des ménages européens pour sentir à quel point notre consommation était prise dans l’entrelacs des interdépendances économiques internationales. La vision irénique de l’éden consumériste entretenue par les prosélytes de l’économie de marché et l’activité soutenue de l’industrie publicitaire s’est obscurcie au grès des crises successives contemporaines, financières, sanitaires, climatiques et militaires. La passe d’armes récente entre les États-Unis et la Chine relative à Taïwan qui concentre près de 60% de la production mondiale de semi-conducteurs – composant primordial pour l’industrie technologique, civile et militaire – témoigne du regain de tensions entre les États pour garantir leur puissance en assurant leur souveraineté économique. Tout autant que le libre-échangisme qui fait du prix à la consommation le critère principal d’évaluation d’un bien ou d’un service, le protectionnisme dépoussiéré qui sourd outre-Atlantique n’émane pas d’un ordre naturel mais d’un ordre politique institué où se (re)définissent les conditions de production et d’appropriation des biens.

Algorithmes : reprendre le contrôle

De Parcoursup à nos navigations sur le web ou les réseaux sociaux en passant par…

Un présidentialisme de plus en plus autoritaire

Le premier numéro de Silomag, mis en ligne en 2017, dénonçait les graves conséquences de…

Une dynamique d’émancipation

Ce Silomag est consacré à la montée en puissance des mobilisations féministes qui traduit un…

Une révolution écologique nécessaire

La période que nous vivons est marquée par un paradoxe. Alors que la pandémie du coronavirus et la crise sanitaire qui en découle sont loin d’être étrangères à la dégradation des écosystèmes et à leurs conséquences en matière de biodiversité, les projecteurs de l’actualité sont beaucoup moins tournés qu’ils ne devraient vers les défis écologiques que l’humanité doit affronter. Pourtant, le caractère prioritaire de ces défis ne peut être minimisé

Changer de trajectoire

Crises sociale, économique, financière, politique, écologique, culturelle et idéologique, toutes les dimensions de la crise systémique dans laquelle nous sommes plongés ont été exacerbées dans cette période particulière. Dans un tel moment, et dans un champ social et politique dominé par l’incertitude, l’intervention de la pensée critique est cruciale. La réflexion et la créativité propositionnelles et stratégiques sont indispensables.

L’urgence d’une nouvelle ère démocratique

À l’encontre des dérives autoritaires et du discrédit de la politique, de fortes aspirations existent partout dans le monde pour des formes nouvelles de démocratie participative et d’intervention directe. Ce dossier vise à explorer les voies qui permettraient aux populations de peser effectivement dans les processus de prises de décisions tant dans la Cité que dans le monde économique et donc dans l’entreprise.

Changeons de regard sur la vieillesse

Selon l’Insee, l’espérance de vie moyenne est, en 2018, de 79,4 ans pour les hommes et de 85,3 ans pour les femmes soit une augmentation de 16 ans depuis 1950. C’est indéniablement une bonne nouvelle qui induit une révolution anthropologique dont nous devons collectivement mesurer la portée. Dans l’histoire de l’humanité, c’est la première fois qu’au moins quatre générations peuvent co-exister.

École : un enjeu structurant

Le fait que l’ensemble d’une classe d’âge aille à l’école à temps plein est récent à l’échelle historique. Avant cette conquête sociale majeure, les enfants des classes favorisées, et plus particulièrement les garçons, recevaient une éducation soit par des précepteurs, soit dans des établissements souvent confessionnels. Tel n’était pas le cas pour les enfants des autres catégories sociales, à l’exception des rudiments d’instruction par l’enseignement du catéchisme, en complément de l’éducation diffuse reçue dans le cadre familial et sociétal, puis dans l’apprentissage d’un métier.

Quelles villes pour demain?

L’évolution de la réalité urbaine vers la constitution de métropoles qui jouent un rôle de plus en plus important dans la structuration de l’espace est devenue un phénomène majeur en France comme dans le monde. Ce processus pose de multiples questions allant de l’équilibre des différents territoires jusqu’à la réponse aux défis environnementaux en passant par la transformation des processus de prise de décisions au regard de l’enjeu démocratique. Ce dossier de Silomag a pour ambition de présenter quelques-unes des principales thématiques en débat en donnant la parole à des architectes, des élus, des universitaires ainsi qu’à des acteurs associatifs et syndicaux