Les courants de pensée du transhumanisme et de la collapsologie semblent, a priori, porter des discours qui s’opposent. En réalité, ces récits se basent tous deux sur le constat alarmiste d’une technicité qui condamnerait le monde vivant tel que nous le connaissons. Ils affirment une défiance vis-à-vis de la compétence des États pour faire face aux enjeux des crises (sociales, écologiques, économiques) au profit d’un libertarianisme nihiliste et s’appuient sur des ressorts affectifs de peur et de sidération, dans la mise en scène spectaculaire d’un monde qui s’effondre. Jeremy Hornung met en exergue les points communs de ces courants de pensée, leurs portées subversives, et le danger que représente leur éventuelle récupération politique.
Les contradictions capital-travail et capital-nature s’autoalimentent ,et les ignorer c’est se rendre impuissant à répondre aux défis de ce que l’on nomme la transition écologique, et à les planifier. Luc Foulquier fait ici retour sur l’histoire en revisitant le concept de « nature, et dresse un tableau-vaste et cependant non exhaustif-des enjeux contemporains qui intéressent la question environnementale. L’objectif est de donner quelques informations afin de favoriser les discussions et les rencontres thématiques.
Dans les années à venir, la nécessaire transition énergétique et l’adaptation aux conséquences du changement climatique joueront un rôle majeur dans les choix des organisations publiques ou privées, et en particulier des entreprises. L’analyse par scénarios constitue un outil d’anticipation de ces transformations qui aide à maîtriser l’incertitude, à définir des stratégies et des politiques. Néanmoins, nous prévient Romain Grandjean, pour être efficace, de telles analyses doivent reposer sur des scénarios appropriés et des méthodes maitrisées, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Si l’hydrogène est une énergie ancienne, elle est apparue de manière soudaine dans le discours des instances européennes ainsi que sur les agendas et feuilles de route de décarbonisation. Dans cet article, Tara Connoly rétablit certaines vérités le concernant et montre que les intérêts défendus et mis en avant avec lui sont avant tout ceux des grandes entreprises du secteur des énergies fossiles.
Pourriez-vous nous expliquer le processus qui a présidé à la mise en place de la…
L’économie bleue entend satisfaire les besoins fondamentaux de tous en valorisant le potentiel humain et les ressources disponibles localement, tout en protégeant le vivant. Pour son inventeur, Gunter Pauli, son développement implique donc de changer de modèle. À travers plusieurs exemples, il en explique les principes : entretenir le tissu social et régénérer les écosystèmes dont nous dépendons pour accroître notre résilience et atteindre le bonheur.
Face à l’urgence climatique, et parmi les réponses possibles, les technologies de captage, utilisation et stockage industriels du CO2 (CCUS) doivent contribuer à atténuer les émissions de gaz à effet de serre. Discutées depuis les années 2000, ces techniques émergentes ont été mises à l’agenda climatique par différents acteurs publics et privés. Régis Briday nous en propose une définition et éclaire les débats qui les entourent en insistant sur le besoin de les soumettre à la délibération démocratique.
Concept politique recouvrant des réalités idéologiques diverses, l’extractivisme interroge les formes et moyens d’exploitation des ressources naturelles. Corrélée à l’industrialisation, multipliée par trois depuis 1970, notre consommation de matières résultant de l’extraction s’accélère aggravant l’empreinte carbone, les disparités entre les pays et au sein d’un même territoire. Fabrice Flipo revient sur les inégalités d’un système d’exploitation qu’il est urgent de changer.
Dominique Bourg revient, dans l’émission les «Chemins de la philosophie» de France Culture (58 min), sur la pertinence de parler encore de «transition» face à l’urgence climatique à laquelle nous devons faire face.