À propos de C. L. R. James et des relations entre « race » et classe

À la lumière des analyses de Cyril Lionel Robert James, théoricien marxiste, panafricaniste et internationaliste, sur la révolution des esclaves de Saint-Domingue, Florian Gulli démêle la complexité des relations entre luttes des classes et de « races ».

Familles immigrées: le niveau d’éducation progresse sur trois générations mais les inégalités sociales persistent

Conduite par l’Ined et l’Insee, la deuxième édition de l’enquête « Trajectoires et Origines » permet, pour la première fois, de savoir si les familles issues de l’immigration parviennent à surmonter les obstacles à leur ascension sociale en mesurant la progression du niveau d’éducation sur trois générations, ainsi que son rendement sur le marché du travail.

Inégalités territoriales et trajectoires scolaires de jeunes des quartiers populaires

Dans l’enquête ethnographique qu’il a menée de 2005 à 2015 auprès d’anciens élèves, du bac jusqu’à la fin de leurs études, le sociologue Fabien Truong offre un éclairage sur les inégalités territoriales à partir du rapport contradictoire qu’entretiennent les jeunes de banlieues populaires à la fréquentation des institutions scolaires et universitaires.. Entretien

Les difficultés de la lutte contre le racisme à l’école

Si la définition classique du racisme comme une idéologie amène logiquement à conférer à l’école la mission de démystifier rationnellement ces fausses croyances pour lutter contre le racisme, l’enquête menée par Aurélien Aramini dans deux collèges et un lycée de l’est de la France cherche à comprendre le racisme « en situation ».

Une typologie pour éclairer le débat sur le racisme systémique

Pour caractériser le racisme et mettre l’accent non plus seulement sur le racisme comme idéologie structurée mais comme phénomène social produisant des inégalités de résultats, les notions de « racisme systémique », « racisme institutionnel » ou encore « racisme structurel » ont fait leur apparition dans le débat public.

Par-delà l’intersectionnalité

Dans cet article, j’examine la généalogie de l'”intersectionnalité”. Plus précisément, je me penche sur l’histoire de la conceptualisation de la “diversité” comme consistant en l’interaction de multiples “catégories de différences sociales”, par exemple la race, la classe, le sexe, etc.

Penser les identités dans la lutte des classes

Les critiques de la domination sociale sont traversées depuis les années 1980 par une tendance à produire une lecture autonomisée des formes d’oppression. Depuis la sociologie des nouveaux mouvements sociaux (Alain Touraine) jusqu’à la théorie politique post-marxiste (Chantal Mouffe et Ernesto Laclau), la structure de classe cède peu à peu le pas au primat de la conflictualité, d’un antagonisme qui s’extirperait du champ de la production.

Dyke March Hamburg (Creative commons)

L’intersectionnalité chez Crenshaw: un projet politique centrée sur la « race »

En rappelant que la complexité et l’intrication des dominations ont été analysées dès le 19e et le début du 20e siècle par les auteurs et autrices marxistes, communistes et socialistes, Florian Gulli interroge les apports réels de l’intersectionnalité dans la compréhension des rapports sociaux et leur transformation.

Pour Simone de Beauvoir, les femmes, l’altérité absolue

« Il existe d’autres cas où, pendant un temps plus ou moins long, une catégorie…

Penser les rapports de pouvoir pour combattre les dominations

Si l’approche intersectionnelle a eu de nombreuses appropriations militantes, la focale de ces dernières sur les catégories dominées plutôt que sur les rapports sociaux qui sous-tendent la production des identités de groupe, tend à essentialiser des catégories auxquelles l’appartenance pour les sujets va de soi.