Sortir la dette des marchés financiers

Résultat de choix politiques, l’existence du marché de la dette publique est un élément fondamental de la domination des marchés financiers devenus arbitres des équilibres budgétaires dans les pays de l’Union européenne. Il est nécessaire de sortir de cette emprise et de faire de la politique monétaire l’objet de débats et de décisions démocratiques.

Le spectre de la dette et comment s’en défaire

Loin de la fable du dérapage des dépenses publiques, l’endettement est la contrepartie du mode économico-financier de croissance imposé depuis quarante ans. S’attaquer à la question de la dette publique implique d’accorder une place nouvelle au travail, à l’environnement et aux activités productives.

Rompre avec le dogme de l’austérité budgétaire

Réduire la dette publique est affiché comme un objectif majeur justifiant les politiques d’austérité et la régression sociale. Il est urgent et salutaire de remettre en cause un dogme jamais validé par les faits et de fonder le développement de nos sociétés sur la réponse aux besoins sociaux et environnementaux.

Maastricht, 25 ans après

Le Traité de Maastricht a placé l’euro et la BCE au cœur de la construction européenne. Il a mis les politiques économiques au service des marchés financiers dorénavant en charge de l’évaluation des gouvernements au détriment des principes démocratiques. D’autres voies peuvent s’ouvrir aux peuples européens. L’action des citoyens et des travailleurs est nécessaire pour reprendre le pouvoir sur l’argent afin de financer des investissements utiles et développer les services publics.

L’analyse de Denis Durand

Il est économiquement sain de financer à crédit des dépenses publiques contribuant à améliorer durablement l’efficacité de l’économie et le bien-être des habitants. L’enjeu politique fondamental est de prendre le pouvoir sur l’argent en mobilisant la création monétaire pour le développement des services publics afin de court-circuiter les marchés financiers.

5000 ans de dette comme arme de dépossession: briser le cercle vicieux des dettes privées illégitimes (I)

L’endettement privé a servi depuis le début de l’Histoire, il y a 5 000 ans, à asservir, à spolier, à dominer, à déposséder les classes populaires (au sein desquelles les femmes sont au premier rang des victimes) et les classes travailleuses : petits paysans, artisans, pêcheurs, jusqu’aux salariés modernes et aux membres de leur foyer (les étudiants qui s’endettent pour poursuivre des études).

5000 ans de dette comme arme de dépossession: briser les chaînes des dettes privées illégitimes (II)

Cette deuxième partie est consacrée aux dettes privées pendant l’ère capitaliste.

L’analyse de Guillaume Duval

Si la volonté de baisser le niveau d’endettement public est légitime, le meilleur moyen d’y parvenir n’est pas l’austérité, mais une organisation de la mutualisation partielle et de la restructuration de cette dette au niveau de la zone euro. Dans tous les cas, l’obsession du désendettement public ne doit pas empêcher la conversion écologique des économies pour s’attaquer à la principale dette actuelle : la dette écologique.

La hausse des dettes publiques: une résultante des politiques néolibérales

Contrairement à ce qu’affirme la théorie orthodoxe, la baisse de la dépense publique conduit à une aggravation de l’endettement public en raison de l’existence du multiplicateur budgétaire. Au lieu d’être érigée en préalable, la réduction de cet endettement ne peut être que le résultat d’une politique de progrès social.

«Et qui va payer pour tout ça?»

La question de savoir qui va payer les dépenses publiques est bien plus qu’une question technique. Elle implique de mettre en évidence les présupposés contestables qu’elle sous-tend. Au lieu d’être aveuglé par de fausses contraintes financières, il est impératif de réorienter l’argent et d’investir pour déclencher une dynamique d’évolution économique respectueuse de l’humain, de l’environnement et des principes démocratiques.