afroféminisme

Aux croisements des exploitations. Pour une analyse intersectionnelle des rapports de production

Au-delà de la panique morale de la droite à l’égard de l’intersectionnalité, la notion fait polémique à gauche où elle a tracé une ligne de clivage entre les tenants d’un « class first » d’une part, et les partisans d’une équivalence des formes de dominations autonomisées et essentialisées. Salomé Bouché-Frati déconfine ici le débat par une lecture marxiste du lien organique entre les rapports sociaux de classe, de sexe et de race.

Vers une libération totale: La solidarité contre une politique du plus petit dénominateur commun

La principale menace pour la gauche réside dans la tentation de mettre en œuvre une politique du plus petit dénominateur commun autour d’une identité étriquée. En alimentant une concurrence des luttes, cette stratégie fait le jeu du capitalisme qui cultive les différences pour diviser celles et ceux qu’il exploite et opprime. Ashley Bohrer plaide au contraire pour un mouvement pluridimensionnel…

Par-delà l’intersectionnalité

Dans cet article, j’examine la généalogie de l'”intersectionnalité”. Plus précisément, je me penche sur l’histoire de la conceptualisation de la “diversité” comme consistant en l’interaction de multiples “catégories de différences sociales”, par exemple la race, la classe, le sexe, etc.

Dyke March Hamburg (Creative commons)

L’intersectionnalité chez Crenshaw: un projet politique centrée sur la « race »

En rappelant que la complexité et l’intrication des dominations ont été analysées dès le 19e et le début du 20e siècle par les auteurs et autrices marxistes, communistes et socialistes, Florian Gulli interroge les apports réels de l’intersectionnalité dans la compréhension des rapports sociaux et leur transformation.

L’universel subversif

L’archipel du féminisme se compose d’une variation de points de vue, certains nuancés, d’autres dogmatiques et souvent opposés. Dans cet article, Martine Storti propose une clarification de ses lignes de tensions. Elle revient ainsi sur les usages et mésusages sémantiques des multiples adjectifs qu’on accole au substantif « féminisme ». De l’apparente radicalité de l’intersectionnalité aux apories du féminisme universaliste, l’autrice discute de manière critique ces différentes approches. Elle plaide, au final, pour la construction d’un nouvel universel qui tiendrait compte de la spécificité des situations.

Le moment contemporain du féminisme

Dans ce court extrait d’entretien, Christine Bard revient sur l’actualité des luttes féministes, pas si radicale qu’on se plaît à le ressasser (ou que d’autres le déplorent) au regard des mobilisations féministes passées, et souvent oubliées. Elle désapprouve notamment la cristallisation des médias sur les querelles qui divisent le mouvement féministe et fait l’éloge de la richesse des travaux américains qui ont pu nourrir, par leur importation, la recherche française.