banque centrale
Faire face à l’urgence écologique nécessite au-delà d’une transition, une toute autre organisation de l’économie, de la société, des rapports entre les peuples et les nations. Pour Denis Durand, l’enjeu social au cœur de ce défi impose d’investir dans l’emploi, la formation, la recherche et les services publics. Où trouver l’argent ? En affrontant la mondialisation financière à l’œuvre depuis 40 ans, en luttant pour imposer de nouveaux critères et une autre utilisation du pouvoir monétaire au travers d’un processus démocratique porté par les mobilisations sociales et concrétisé dans de nouvelles institutions.
Les montants à mobiliser pour affronter la reconstruction écologique – jusqu’à 100 milliards d’euros par an rien qu’en France – sont tels qu’ils nécessitent une remise en cause des fondements de nos politiques économiques et monétaires. Emprunter massivement, s’émanciper de certaines règles européennes, taxer la finance, instaurer une taxe carbone aux frontières, avoir recours à la création monétaire, annuler les dettes publiques détenues par la banque centrale en échange d’investissements verts. Pour Nicolas Dufrêne, ces outils sont les seuls à même de libérer l’action publique et de mettre les politiques économiques au service de la reconstruction écologique.
Alors que l’argent coule à flots, il est avant tout utilisé pour restaurer la rentabilité du capital. Pour Denis Durand, c’est une impasse dangereuse qui alimente la spéculation. Il nous montre que d’autres choix existent. C’est en imposant de soumettre l’utilisation de l’argent à une logique sociale, écologique et démocratique qu’il sera possible de répondre aux enjeux de notre époque et d’apporter des réponses durables à la crise.
En Colombie, la pandémie aggrave une situation socioéconomique et politique déjà tendue en menaçant 20 millions de personnes de pauvreté et de faim. Le secteur de la santé soumis au marché souffre de nombreux manques et génère des inégalités accentuées par les mesures économiques et sociales du gouvernement Duque. Alors que la gauche et les mouvements sociaux se mobilisent pour des alternatives, l’autoritarisme du pouvoir et la violence politique redoublent d’intensité et mettent en péril les accords de paix signés en 2016. Tour d’horizon avec Rodrigo A. Alvarez G.
Résultat de choix politiques, l’existence du marché de la dette publique est un élément fondamental de la domination des marchés financiers devenus arbitres des équilibres budgétaires dans les pays de l’Union européenne. Il est nécessaire de sortir de cette emprise et de faire de la politique monétaire l’objet de débats et de décisions démocratiques.