politique

Dans son ouvrage de candidat Révolution, Emmanuel Macron annonce vouloir mettre un coup de pied dans la fourmilière des conservatismes en tous genres et propose de révolutionner la société pour répondre aux grands bouleversements en cours. Mais de quelle révolution parle-t-il ? Si elle épouse le rejet de la politique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui, elle semble plutôt relever de l’adaptation au capitalisme mondialisé, posant ainsi la question du détournement du sens que les Français accordent majoritairement au mot révolution.

Le mot « crise » est omniprésent dans le discours des politiques, ainsi que dans les média et chez les commentateurs politiques. Mais quel est son origine ? Comment est-il devenu un mot « trop gros », c’est-à-dire un mot « fourre-tout » dans lequel chacun met ce qu’il a envie d’entendre, un mot qui devient le symptôme d’une pensée accélérée, ne prenant plus le temps de l’analyse ?

La dernière campagne présidentielle aura été ponctuée par l’emploi à tout-va de l’expression « le système », par nombre de candidats. Que recouvre cette expression ? Il semble qu’il y ait un intérêt partagé à conserver un flou autour de cette expression, à la laisser être interprétée par chacun selon ses affinités politiques.