Extrait de l’ouvrage “L’école en Europe. Politiques néolibérales et résistances collectives”. L’intensité avec laquelle l’échec de l’enseignement a été ressenti en Angleterre est l’une des raisons qui explique la transformation générale et particulièrement rapide de son système scolaire à partir des années 1980.
Extrait de l’ouvrage, L’école en Europe. Politique néolibérales et résistances collectives. Le cadre institutionnel du système éducatif allemand est en pleine transformation. Semi-autonomie des écoles, compétition, évaluation, compétences-clés, structures modulaires et rapprochement des écoles et de l’économie constituent les caractéristiques principales de ces transformations censées « libérer » l’innovation et la créativité.
À la suite des deux concertations sectorielles tenues en 2013 dont les objectifs déclarés étaient de diagnostiquer le système éducatif sénégalais et de proposer des solutions de sortie de crise, les annonces gouvernementales laissaient croire à une volonté politique de changer la donne par un investissement massif dans l’école, l’enseignement supérieur et la recherche. Cinq ans plus tard, les grèves récurrentes, les faibles taux de réussite aux examens, les mauvaises conditions de travail des enseignants mettent profondément en doute les engagements présidentiels.
Au Burkina Faso, où 45 % de la population a moins de 35 ans, les nombreuses réformes de l’école coloniale engagées depuis les indépendances n’ont pas résolu les défis d’un système éducatif pour tous et de qualité. Au contraire, l’instabilité politique puis l’ajustement structurel des années 1990 ont freiné les efforts de scolarisation, surtout en direction des enfants pauvres, vivant en milieu rural…