De la nécessité de penser les politiques publiques à l’échelle métropolitaine

Pierre Mansat nous invite à construire des projets communs, seule manière de bâtir un destin commun métropolitain. Car si l’Europe est rentrée dans l’ère des métropoles, celles-ci ne disposent pas encore d’un espace politique à la hauteur des défis qu’elles doivent relever.

Contre la «métropoly-sation» ou pour l’audace démocratique?

La métropolisation fait l’objet de nombreuses critiques : elle serait le cheval de Troie d’un capitalisme dé-régulateur mondialisé. Cette approche critique fait malheureusement barrage à une réflexion plus profonde sur les potentiels transformateurs que font grandir les contradictions de l’urbanisation dominante.

La métropole en commun

Julia Tournaire nous explique en quoi ces espaces collectifs ne sont pas l’avènement d’un « commun » présumé, mais la scène sur laquelle le jouer et l’instituer. Ils sont en quelque sorte la possibilité d’autres possibles.

L’enjeu stratégique des catégories populaires dans la métropolisation

La relégation des catégories populaires dans les quartiers enclavés et stigmatisés des métropoles est le résultat de stratégies urbaines dont les effets n’ont pas été anticipés. En rompant avec l’histoire du territoire et en coupant avec la ville, les grands ensembles construits entre 1960 et 1980 ont produit de l’isolement qui a contribué à la marginalisation de ces populations…

Métropoles et luttes sociales: une rencontre impossible?

Les métropoles forment une scène à la fois sans public et sans contrepoids sociaux au sein de laquelle les élites politiques et économiques peuvent cultiver l’entre-soi et mener des transactions à l’abri de tout contre-pouvoir. Stéphane Cadiou insiste ici sur la nécessité d’une appropriation citoyenne des enjeux métropolitains. Si les organisations sociales et syndicales arrivaient à structurer les contestations sociales de la métropolisation, elles pourraient peser durablement sur les rapports de pouvoir.

La rupture urbaine et le droit à la ville

L’urbanisation et la métropolisation, combinées aux questions de l’accroissement de la population mondiale, de l’approfondissement des inégalités, de l’écologie, de la révolution technologique, du droit des peuples, impliquent la nécessité de penser des alternatives à la ville libérale-mondiale dont le modèle dominant est celui de l’ajustement structurel.