Alors que la crise de 2007/2008 a été l’une des plus graves de l’histoire du capitalisme, les leçons sont loin d’avoir été tirées. Il est pourtant nécessaire de mener la bataille pour remettre la finance à une place subordonnée dans l’activité économique en établissant un contrôle social du système financier, en interdisant les pratiques et les produits financiers toxiques ou encore en mettant un terme à la gestion financière des entreprises.
Dix économistes ont publié une tribune dans Libération le 8 mars 2017 pour défendre l’idée de créer une monnaie complémentaire à l’euro, adossée aux recettes fiscales à venir, afin d’injecter de la liquidité. Il ne s’agit donc pas d’émettre une monnaie ayant cours légal, mais de proposer des titres de crédit permettant de financer les services publics et de mettre fin aux politiques d’austérité actuelles qui menacent le projet européen lui-même.
Le mot « crise » est omniprésent dans le discours des politiques, ainsi que dans les média et chez les commentateurs politiques. Mais quel est son origine ? Comment est-il devenu un mot « trop gros », c’est-à-dire un mot « fourre-tout » dans lequel chacun met ce qu’il a envie d’entendre, un mot qui devient le symptôme d’une pensée accélérée, ne prenant plus le temps de l’analyse ?
La dernière campagne présidentielle aura été ponctuée par l’emploi à tout-va de l’expression « le système », par nombre de candidats. Que recouvre cette expression ? Il semble qu’il y ait un intérêt partagé à conserver un flou autour de cette expression, à la laisser être interprétée par chacun selon ses affinités politiques.
Dans leur livre Nous avons le choix !, Louise Gaxie et Alain Obadia se sont essayés à résumer les raisons et les mécanismes du déclenchement de la crise et ses conséquences.
De multiples mesures de régulation ont été décidées pour éviter la multiplication des faillites. Mais des zones de risque subsistent. Pour autant, la probabilité d’une nouvelle crise économique semble plus forte que celle d’une nouvelle crise financière.
Restituer une dimension œuvrière aux relations humaines implique de penser la vie des individus et le vivre-ensemble comme des œuvres d’art. Pour Roland Gori, la fonction sociale de l’art est primordiale. Elle peut nous sauver de l’utilitarisme moral qui prédomine aujourd’hui avec la financiarisation de l’ensemble des activités humaines. La crise de 2007/2008 a été un révélateur de l’imposture de ce système des valeurs.
Dans un ouvrage récent, les sociologues Gwenaële Rot et François Vatin interrogent la nature du travail dans les contextes productifs hautement automatisés des industries chimiques et nucléaires.
Silo a sélectionné quelques vidéos et articles qui expliquent les raisons de cette crise et proposent des solutions alternatives fondées sur l’intérêt du peuple grec et non plus sur celui des marchés financiers.