
La crise de 2007/2008 a eu des effets récessifs sur le Chili contrairement aux propos tenus par le ministre des Finances de l’époque. Au début des années 2010, ce pays a connu des tendances favorables, mais des politiques anticycliques et des transformations structurelles auraient été nécessaires pour sortir durablement de cette crise.

C’est dès 2007 que s’est déclenchée la « crise systémique » avec le début d’explosion de la bulle spéculative des crédits hypothécaires titrisés aux États-Unis ; les fameux subprimes. Il nous a semblé important de consacrer notre dossier de Silomag à cette question afin de mieux comprendre pourquoi, dix ans plus tard, la crise n’est pas surmontée.

Loin d’être anecdotique, l’approche par le crime de la crise des subprimes révèle l’existence d’actions frauduleuses et criminelles en série qui sont les symptômes d’un système devenu anomique. Ce diagnostic dévoile pourtant la vraie nature de Wall Street et les dangers d’une autonomisation des acteurs de la finance globalisée.

Les réformes bancaires et financières adoptées en Europe et aux États-Unis après la crise de 2007 ont apporté des améliorations notables quoique non abouties et probablement insuffisantes pour prévenir une nouvelle crise. À l’inverse des préconisations du lobby bancaire et de la dérégulation financière qui s’amorce aux États-Unis, il est nécessaire de prévenir les déséquilibres financiers. Cet objectif peut être l’un des leviers de la refondation de la zone euro.