Augmenter la souveraineté effective du peuple est un défi démocratique majeur. Ce défi implique de remettre en cause le pouvoir exorbitant donné à un seul et le pouvoir de l’argent. Il implique aussi d’installer des pratiques centrées sur la participation populaire.
L’appropriation du pouvoir par les citoyens implique une révolution démocratique qui passe par une transformation en profondeur des institutions, un développement audacieux de la démocratie participative et des droits nouveaux d’intervention directe.
Découlant du pouvoir présidentiel de la V° République, le mot « présidentiable » s’est imposé dans notre vocabulaire sans que nous en ayons conscience. Le terme est ambigu. Il renvoie aussi bien à la volonté d’être candidat qu’aux compétences supposées nécessaires pour exercer la fonction. Retour sur le sens d’un mot.
Extrait du livre de Roger Martelli, “L’identité c’est la guerre”.
Les relevés des décisions du Secrétariat du Comité central du PCF permettent de retracer l’histoire de son soutien à la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1965.
Les institutions de la Ve République ont évolué vers une présidentialisation et une concentration des pouvoirs qui asphyxient les capacités démocratiques du pays. Il faut d’urgence construire une nouvelle ère de la démocratie.
La présidentialisation des régimes politiques est le résultat de facteurs principalement politiques et non constitutionnels.
L’interprétation présidentialiste de la Constitution de la Ve République conduit à conférer d’importants pouvoirs au Président alors qu’il est irresponsable politiquement. Ce fait peut avoir de dangereuses conséquences. Il est contraire aux principes démocratiques.
En sanctuarisant l’élection présidentielle, en légitimant les ambitions personnelles et en privatisant la fonction programmatique des partis politiques, la primaire est au final une mauvaise réponse à un réel enjeu : l’affaiblissement de la légitimité et de l’ancrage social des partis.