
Loin de la fable du dérapage des dépenses publiques, l’endettement est la contrepartie du mode économico-financier de croissance imposé depuis quarante ans. S’attaquer à la question de la dette publique implique d’accorder une place nouvelle au travail, à l’environnement et aux activités productives.

Réduire la dette publique est affiché comme un objectif majeur justifiant les politiques d’austérité et la régression sociale. Il est urgent et salutaire de remettre en cause un dogme jamais validé par les faits et de fonder le développement de nos sociétés sur la réponse aux besoins sociaux et environnementaux.

Pour les économistes du Parti de la gauche européenne, de nouveaux moyens financiers et démocratiques doivent être utilisés pour rompre avec l’Union européenne actuelle et proposer un nouveau projet européen fondé sur les intérêts des peuples et le respect de leur souveraineté. L’économie de l’Union européenne a besoin d’une réorientation sociale et productive dans la solidarité pour sortir de la crise économique, sociale et environnementale dans laquelle elle est plongée.

5000 ans de dette comme arme de dépossession: briser les chaînes des dettes privées illégitimes (II)
Cette deuxième partie est consacrée aux dettes privées pendant l’ère capitaliste.

Si la volonté de baisser le niveau d’endettement public est légitime, le meilleur moyen d’y parvenir n’est pas l’austérité, mais une organisation de la mutualisation partielle et de la restructuration de cette dette au niveau de la zone euro. Dans tous les cas, l’obsession du désendettement public ne doit pas empêcher la conversion écologique des économies pour s’attaquer à la principale dette actuelle : la dette écologique.

Loin d’être un problème qui serait spécifiquement français, les déficits publics sont la norme dans les pays développés et sont légitimes pour financer les investissements publics et soutenir l’activité. Induisant des déséquilibres structurels, le capitalisme financier est le premier responsable du gonflement de la dette. Il est donc vain de chercher à la réduire sans remédier à ces déséquilibres.