Emmanuel Macron
Le 21 juin, la Convention citoyenne pour le climat a soumis ses 150 recommandations au président français, proposant des mesures pour réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990, conformément à l’accord de Paris que la France a signé à la COP21 en 2015. La création de cette convention et les résultats obtenus peuvent être considérés comme un événement historique en soi. Tandis que la convention et son rapport final sont à la fois le résultat et une réaction au mouvement des gilets jaunes, la manière dont elle a été abordée et négociée montre, pour Nessim Achouche, une volonté de dépolitiser la problématique du changement climatique.
Dans son ouvrage de candidat Révolution, Emmanuel Macron annonce vouloir mettre un coup de pied dans la fourmilière des conservatismes en tous genres et propose de révolutionner la société pour répondre aux grands bouleversements en cours. Mais de quelle révolution parle-t-il ? Si elle épouse le rejet de la politique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui, elle semble plutôt relever de l’adaptation au capitalisme mondialisé, posant ainsi la question du détournement du sens que les Français accordent majoritairement au mot révolution.