Travail
Alors qu’il génère des gains de productivité considérables, le numérique est prioritairement utilisé par le Capital pour abaisser le « coût du travail ». À rebours, des jeunes et moins jeunes en font un usage coopératif, horizontal, solidaire et créatif. Ces usages préfigurent une possible République des communs comme la construction d’une société de libres producteurs associés.
Dans son dernier livre, Bernard Friot nous invite à une déconstruction de la manière de penser le travail pour se réapproprier ce que la classe dirigeante tient à conserver : au-delà de la richesse, la maîtrise du travail et de ce qu’il produit en termes d’émancipation.
Emmanuel Dockès présente quelques-unes des propositions du Code du travail rédigé par le GR-PACT ; à contre-courant des mesures prévues dans la réforme du droit du travail du gouvernement Philippe.
Thomas Händel et Frank Puskarev nous proposent un bref résumé du contenu des réformes Hartz ainsi qu’une analyse de leurs conséquences. Si ces réformes diffèrent au moins en partie des réformes mises en place par Emmanuel Macron, elles poursuivent le même objectif : diminuer le « coût du travail » pour améliorer la « compétitivité ». Et aboutiront au même résultat : accroître la peur et l’incertitude.
Dans son livre à paraître, Le travail démocratique, Alexis Cukier questionne la possibilité d’un travail démocratique. Il ouvre des pistes visant à réfléchir aux formes concrètes que pourrait prendre un mode de production démocratique, dans lequel chaque travailleur-citoyen, et chaque collectif de travail, pourrait contribuer à parts égales au processus de démocratisation de la société. Il a autorisé Silo à en publier un extrait.
Un mouvement social d’ampleur contre la loi travail l’année dernière, des ordonnances contestées aujourd’hui, des mobilisations qui se préparent : décidément les réformes du droit du travail sont loin de faire consensus.
Selon Pierre Dharréville, la réforme du droit du travail par ordonnances est un acte politique autoritaire qui empêche le débat public. Il s’inquiète également des annonces de réforme concernant la protection sociale et appelle à la mobilisation.
La crise financière de 2007/2008 n’a pas entrainé d’importantes fractures dans les syndicats allemands. Néanmoins, la restauration néolibérale initiée par les sociaux-démocrates et les verts dans les années 2000 a profondément affaibli leur autonomie sans qu’ils aient développé une résistance face à ces politiques de démantèlements des avantages sociaux. Une réorientation de la stratégie des syndicats est nécessaire.