Les réformes bancaires et financières adoptées en Europe et aux États-Unis après la crise de 2007 ont apporté des améliorations notables quoique non abouties et probablement insuffisantes pour prévenir une nouvelle crise. À l’inverse des préconisations du lobby bancaire et de la dérégulation financière qui s’amorce aux États-Unis, il est nécessaire de prévenir les déséquilibres financiers. Cet objectif peut être l’un des leviers de la refondation de la zone euro.
La crise brutale et durable de l’économie capitaliste internationale dans les années 1930 a suscité beaucoup d’analyses qui ont conforté la critique du capitalisme.
Alors que la crise de 2007/2008 a été l’une des plus graves de l’histoire du capitalisme, les leçons sont loin d’avoir été tirées. Il est pourtant nécessaire de mener la bataille pour remettre la finance à une place subordonnée dans l’activité économique en établissant un contrôle social du système financier, en interdisant les pratiques et les produits financiers toxiques ou encore en mettant un terme à la gestion financière des entreprises.
Pendant les années 1930, à l’initiative de la CGTU, des Comités de chômeurs organisent des manifestations qui mobilisent les chômeurs.
Dix économistes ont publié une tribune dans Libération le 8 mars 2017 pour défendre l’idée de créer une monnaie complémentaire à l’euro, adossée aux recettes fiscales à venir, afin d’injecter de la liquidité. Il ne s’agit donc pas d’émettre une monnaie ayant cours légal, mais de proposer des titres de crédit permettant de financer les services publics et de mettre fin aux politiques d’austérité actuelles qui menacent le projet européen lui-même.
Il y a 40 ans, les historiens ont pris la crise comme objet d’étude historique. Deux numéros y sont consacrés dans la Revue les Cahiers d’histoires de l’Institut Maurice Thorez.
Le mot « crise » est omniprésent dans le discours des politiques, ainsi que dans les média et chez les commentateurs politiques. Mais quel est son origine ? Comment est-il devenu un mot « trop gros », c’est-à-dire un mot « fourre-tout » dans lequel chacun met ce qu’il a envie d’entendre, un mot qui devient le symptôme d’une pensée accélérée, ne prenant plus le temps de l’analyse ?
La dernière campagne présidentielle aura été ponctuée par l’emploi à tout-va de l’expression « le système », par nombre de candidats. Que recouvre cette expression ? Il semble qu’il y ait un intérêt partagé à conserver un flou autour de cette expression, à la laisser être interprétée par chacun selon ses affinités politiques.