En sanctuarisant l’élection présidentielle, en légitimant les ambitions personnelles et en privatisant la fonction programmatique des partis politiques, la primaire est au final une mauvaise réponse à un réel enjeu : l’affaiblissement de la légitimité et de l’ancrage social des partis.
L’élection présidentielle a affecté inégalement l’organisation interne des partis politiques. En fonction de leurs traditions, ces derniers se sont adaptés différemment à la contrainte présidentielle consistant à s’en remettre à un leader incontesté ayant une plus ou moins grande latitude dans la définition de la stratégie politique.
La centralité de l’élection présidentielle et le caractère monarchique du régime affaiblissent le rôle du parlement. Mais, la crise actuelle de la politique s’explique avant tout par l’effet dévastateur des politiques libérales présentées par certains comme indépassables. Cette crise pose la question du pouvoir et de son exercice.
Entretien avec Frédérique Matonti, professeure de Science Politique à l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, qui publie, aux éditions La découverte, Le genre présidentiel. Enquête sur l’ordre des sexes en politique (mars 2017, 320 p.).
Les collectivités locales n’échappent pas à la diffusion du présidentialisme qui participe d’une démocratie de délégation et pose des questions sur les déséquilibres de la démocratie locale.
Considérer l’entreprise comme communauté de travail créative implique de sortir du culte du chef et de développer un mode de management collaboratif et coopératif. Des droits et pouvoirs nouveaux d’expression et d’intervention des salariés sont indispensables.
Mise en contexte, présentation et extraits.
Le psychanalyste Roland Gori interroge les conditions sociétales favorables à l’émergence de l’idéologie mortifère et fascisante qui nourrit le terrorisme. Selon lui, l’art doit retrouver sa fonction sacrée afin de ne pas abandonner la dimension symbolique de l’homme aux religions.
Cécile Alduy « prend aux mots » nos politiques. Par une étude rigoureuse des occurrences que ceux-ci utilisent, elle décrypte leur véritable visage. Radiographie du discours politique.
Daniel Bart et Bertrand Daunay critiquent la logique interne du discours de PISA (programme international de suivi des acquis des élèves). Ils ciblent notamment son caractère « incantatoire » et « prothétique ».