Les grandes dates de l’histoire de la Sécurité sociale

Chronologie des grandes dates de l’histoire de la sécurité sociale proposée par le portail du service public de la sécurité sociale.

Des cotisations sociales aux charges sociales

Les mots « cotisations » et « charges » ont, dans la langue française, des sens opposés. Pourtant, les expressions « cotisations sociales » et « charges sociales » sont devenues équivalentes dans le langage courant. Josiane Boutet revient sur cette évolution sémantique. Elle interroge les différentes conceptions que sous-tendent ces expressions et la manière dont elles façonnent notre perception de la réalité.

La citoyenneté sociale: définitions et lieux d’exercice

Après avoir explicité les aspects économiques et sociaux de la notion de citoyenneté sociale, Rose-Anne Descotzia nous rappelle qu’il ne faut pas oublier les implications politiques véhiculées par le terme de citoyenneté qui renvoie au droit de participer directement ou par représentation à l’organisation de la vie de la Cité. Elle énumère les différents moyens connus et méconnus permettant de concrétiser ce droit. Elle nous invite à prendre au sérieux cette facette de la citoyenneté et à davantage utiliser ses différents lieux d’exercice.

Accès au Droit/Accès aux droits, de quoi parle-t-on?

Si l’expression « accès au droit » possède une dimension généraliste, la formule « accès aux droits » vise surtout les populations défavorisées et leur accès aux différentes aides et prestations sociales. Cette ambiguïté sémantique pose la question de savoir si elle ne contribue pas à construire une représentation des plus pauvres réduite à leur position de demandeurs d’aides matérielles.

Les différences entre systèmes de retraite par répartition et par capitalisation

Système de retraite par répartition ou par capitalisation, cotisations définies ou prestations définies, points ou annuités, Sylvie Durand revient sur les différents choix possibles en matière de système de retraites, sur les objectifs qu’ils poursuivent et sur leurs effets respectifs.

«La généralisation de la protection sociale n’est pas un luxe dépassé ou inaccessible»

Entretien avec Bernard Thibault.
Atteindre l’objectif fixé par les Nations-Unies de rendre effectif un droit à la protection sociale pour tous à l’horizon 2030 implique un changement majeur dans les choix politiques qui prévalent aujourd’hui. Bernard Thibault rappelle les différents obstacles structurels à cette généralisation (mise en concurrence des travailleurs à l’échelle internationale, approche purement marchande sous contrainte de rentabilité et conception des dépenses de protection sociale comme un fardeau). Il souligne leur rôle dans l’augmentation de la pauvreté et des situations conflictuelles générées par la misère. Il affirme que la généralisation de l’accès à la protection sociale est possible autant que nécessaire, mais qu’elle implique des choix politiques dont il précise les contours et les lignes d’action.

La création de la sécurité sociale dans l’Humanité

Retrouvez les unes et les articles du journal de l’Humanité consacrés à la création et à la mise en œuvre de la sécurité sociale.

Les révolutions d’hier et d’aujourd’hui

La commémoration de la révolution russe de 1917 est tout sauf une célébration. Par rapport au cinquantième anniversaire de 1967, les différences sont saisissantes : jadis la révolution dans le sillage d’octobre 1917 paraissait un horizon possible et même souhaitable ; désormais pour beaucoup revenir sur la prise du palais d’hiver est une manière d’exorciser la révolution en général voire d’en faire un précurseur du totalitarisme.

Évolution du mot «Révolution»

Extrait du livre d’Alain Rey, «”Révolution”, Histoire d’un mot » et vidéo du réseau Canopé définissant le mot révolution.

La révolution doit-elle être réinventée?

Les émeutes sont croissantes en ce début de XXIe siècle et connaissent une forme d’invisibilité jusqu’en 2011, année du printemps arabe, des Indignés et des occupations. Alors qu’en 2011, le mot « révolution » est convoqué partout, Alain Bertho interroge la question de savoir si ces soulèvements populaires peuvent être qualifiés ainsi. Leur absence de visée stratégique et l’impensé de leur traduction politique rompent avec la conception moderne de la révolution. Repenser l’État et sa nécessaire soumission à une puissance populaire est un moyen d’offrir une figure contemporaine de la révolution et de sortir du présentisme qui a caractérisé ces soulèvements.