La révolution russe: une histoire mondiale

Journée d’étude internationale sur le centenaire de la révolution ruse et l’année 1917 organisée par la Fondation Gabriel Péri, le 31 mars 2017.

Ni commémorer, ni célébrer. Enjamber le présent ou la nécessité de l’histoire

Il revient sur l’enjeu de l’évocation de 1917 et la manière dont cette révolution a été commémorée au XXe siècle. En 2017, cette évocation est loin d’avoir perdu sa dimension idéologique et politique. La lecture de cet événement reste conditionnée par le fait de considérer ou non comme souhaitables ou possibles des processus révolutionnaires.

L’État, la révolution et Lénine

Dans son ouvrage inachevé, L’État et la Révolution, Lénine réaffirme les thèses marxistes concernant le dépérissement de l’État. Outil de domination, il soutient la nécessité d’abolir cette institution et explicite les deux étapes nécessaires à cette fin.

Lénine et l’impérialisme

Théoricien et praticien de la révolution, Lénine a développé, dans son ouvrage, “L’impérialisme, stade suprême du capitalisme (essai de vulgarisation)” publié en 1917, une réflexion sur le capitalisme de son temps actualisant ainsi les analyses de Marx. La pensée « marxiste-léniniste » connaîtra une postérité mondiale. Gabriel Milès replace ce livre dans son contexte et en résume les grandes lignes. Cette note est suivie de quelques extraits choisis par ses soins.

Rosa Luxemburg et la révolution russe

Alors que les bolcheviks jouissent d’un prestige grandissant auprès des révolutionnaires européens, Rosa Luxemburg développe une analyse critique de la situation en Russie et discute les aspects stratégiques et politiques privilégiés par Lénine et Trotski dans son texte « La révolution russe ». Pierre Girier replace ce texte dans son contexte et en résume les grandes lignes. Il en a également sélectionné quelques extraits.

Olivier Besancenot: «La révolution est d’une brûlante actualité»

Une belle formule de Trotski résume bien à la fois ce qu’il s’est passé en octobre 1917 et, de façon plus générale, ce qu’est un processus révolutionnaire : « l’irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées » .

Antonio Gramsci et la révolution russe

La prise de pouvoir par les bolcheviks amènera Antonio Gramsci à radicaliser ses positions philosophiques et politiques.

Sophie Binet: «Retrouver les leviers du pouvoir d’agir afin de maîtriser notre destin»

Une révolution, c’est un changement radical. Mais, reste à en déterminer le sens. Quand on voit aujourd’hui, ce que l’on peut appeler, la contre-révolution conservatrice à l’œuvre aux États-Unis avec la victoire de Donald Trump, ou encore en Europe de l’Est et en Turquie, cette question du sens prend toute son importance.

Charlotte Girard: «Le droit à écrire la Constitution ensemble est le cœur de l’acte révolutionnaire»

D’une manière générale, la révolution représente quelque chose d’assez idéalisé et hors d’atteinte. Je ne parle pas de la même chose. Je sais que cette vision existe, j’essaie de la mettre à distance et de la concrétiser. À mon sens, la révolution est un objectif à atteindre, un véritable cap politique, une perspective réelle.

Pierre Laurent: «La France est un pays profondément marqué par l’idée révolutionnaire»

À mon sens, le mot révolution représente deux choses en ce moment. D’abord, une époque. Ensuite, une nécessité. Nous vivons un temps de révolutions : dans le travail, dans la mondialisation, mais aussi la révolution numérique, la révolution démographique.