L’analyse de Denis Durand

Il est économiquement sain de financer à crédit des dépenses publiques contribuant à améliorer durablement l’efficacité de l’économie et le bien-être des habitants. L’enjeu politique fondamental est de prendre le pouvoir sur l’argent en mobilisant la création monétaire pour le développement des services publics afin de court-circuiter les marchés financiers.

5000 ans de dette comme arme de dépossession: briser le cercle vicieux des dettes privées illégitimes (I)

L’endettement privé a servi depuis le début de l’Histoire, il y a 5 000 ans, à asservir, à spolier, à dominer, à déposséder les classes populaires (au sein desquelles les femmes sont au premier rang des victimes) et les classes travailleuses : petits paysans, artisans, pêcheurs, jusqu’aux salariés modernes et aux membres de leur foyer (les étudiants qui s’endettent pour poursuivre des études).

5000 ans de dette comme arme de dépossession: briser les chaînes des dettes privées illégitimes (II)

Cette deuxième partie est consacrée aux dettes privées pendant l’ère capitaliste.

L’analyse de Guillaume Duval

Si la volonté de baisser le niveau d’endettement public est légitime, le meilleur moyen d’y parvenir n’est pas l’austérité, mais une organisation de la mutualisation partielle et de la restructuration de cette dette au niveau de la zone euro. Dans tous les cas, l’obsession du désendettement public ne doit pas empêcher la conversion écologique des économies pour s’attaquer à la principale dette actuelle : la dette écologique.

La hausse des dettes publiques: une résultante des politiques néolibérales

Contrairement à ce qu’affirme la théorie orthodoxe, la baisse de la dépense publique conduit à une aggravation de l’endettement public en raison de l’existence du multiplicateur budgétaire. Au lieu d’être érigée en préalable, la réduction de cet endettement ne peut être que le résultat d’une politique de progrès social.

La dette publique, quelle stratégie?

Loin d’être un problème qui serait spécifiquement français, les déficits publics sont la norme dans les pays développés et sont légitimes pour financer les investissements publics et soutenir l’activité. Induisant des déséquilibres structurels, le capitalisme financier est le premier responsable du gonflement de la dette. Il est donc vain de chercher à la réduire sans remédier à ces déséquilibres.

Le «populisme de gauche» comme refondation stratégique de la gauche? À propos de «L’illusion du consensus» de Chantal Mouffe

L’édition française de Construire le peuple livre d’entretien entre Chantal Mouffe et Inigo Errejon – un des fondateurs et des plus brillants théoriciens de Podemos – donnera lieu à une floraison de commentaires si l’on en juge par l’écho qu’a rencontré la publication, il y a un an, de L’illusion du consensus.

«Et qui va payer pour tout ça?»

La question de savoir qui va payer les dépenses publiques est bien plus qu’une question technique. Elle implique de mettre en évidence les présupposés contestables qu’elle sous-tend. Au lieu d’être aveuglé par de fausses contraintes financières, il est impératif de réorienter l’argent et d’investir pour déclencher une dynamique d’évolution économique respectueuse de l’humain, de l’environnement et des principes démocratiques.

Des élections ou des enchères? Sur le risque politique et «le risque Mélenchon»

Le risque politique n’est autre que la mise en forme, plus ou moins objective et quantifiée, de l’horizon d’attentes d’un public particulier : celui des investisseurs financiers. La circulation dans l’espace public de la thématique du risque politique sous une forme banalisée et évidente tend à effacer les traces sociales des préoccupations bien particulières des investisseurs pour transformer leurs opinions, leurs espérances, et les éventuelles anticipations de profit ou de désagrément qu’ils projettent sur telle ou telle offre du jeu politique, en « valeurs universelles » de nos démocraties.

La crise grecque

Silo a sélectionné quelques vidéos et articles qui expliquent les raisons de cette crise et proposent des solutions alternatives fondées sur l’intérêt du peuple grec et non plus sur celui des marchés financiers.