
Si l’hydrogène est une énergie ancienne, elle est apparue de manière soudaine dans le discours des instances européennes ainsi que sur les agendas et feuilles de route de décarbonisation. Dans cet article, Tara Connoly rétablit certaines vérités le concernant et montre que les intérêts défendus et mis en avant avec lui sont avant tout ceux des grandes entreprises du secteur des énergies fossiles.

L’économie bleue entend satisfaire les besoins fondamentaux de tous en valorisant le potentiel humain et les ressources disponibles localement, tout en protégeant le vivant. Pour son inventeur, Gunter Pauli, son développement implique donc de changer de modèle. À travers plusieurs exemples, il en explique les principes : entretenir le tissu social et régénérer les écosystèmes dont nous dépendons pour accroître notre résilience et atteindre le bonheur.

Face à l’urgence climatique, et parmi les réponses possibles, les technologies de captage, utilisation et stockage industriels du CO2 (CCUS) doivent contribuer à atténuer les émissions de gaz à effet de serre. Discutées depuis les années 2000, ces techniques émergentes ont été mises à l’agenda climatique par différents acteurs publics et privés. Régis Briday nous en propose une définition et éclaire les débats qui les entourent en insistant sur le besoin de les soumettre à la délibération démocratique.

Concept politique recouvrant des réalités idéologiques diverses, l’extractivisme interroge les formes et moyens d’exploitation des ressources naturelles. Corrélée à l’industrialisation, multipliée par trois depuis 1970, notre consommation de matières résultant de l’extraction s’accélère aggravant l’empreinte carbone, les disparités entre les pays et au sein d’un même territoire. Fabrice Flipo revient sur les inégalités d’un système d’exploitation qu’il est urgent de changer.

La période que nous vivons est marquée par un paradoxe. Alors que la pandémie du coronavirus et la crise sanitaire qui en découle sont loin d’être étrangères à la dégradation des écosystèmes et à leurs conséquences en matière de biodiversité, les projecteurs de l’actualité sont beaucoup moins tournés qu’ils ne devraient vers les défis écologiques que l’humanité doit affronter. Pourtant, le caractère prioritaire de ces défis ne peut être minimisé

Les Modernes ont pensé l’humain comme extérieur à la « nature », nous rendant ainsi aveugles à l’intrication de nos pratiques avec l’ensemble des choses qui composent le milieu terrestre. Cette approche philosophique est antinomique avec celle des Anciens qui ne séparaient jamais le social du naturel. Arnaud Macé explicite ici ces différentes approches et nous invite à renouer avec la conception « naturaliste » des philosophes de l’Antiquité afin notamment de nous interroger sur la meilleure manière d’instituer du commun.

La pandémie de Covid-19 nous confirme l’urgence de sortir d’une agriculture industrielle destructrice et d’un système commercial mondial libéralisé qui maintient une concurrence déloyale et dévastatrice entre les agricultures et entre les paysans. Comme le montre Marc Dufumier, l’agroécologie constitue une alternative en plein essor qui nécessite un changement des politiques agricoles nationale et européenne pour qu’advienne un nouveau système alimentaire socialement juste, écologiquement et humainement durable.