Désir de la ville et peur de la non-ville: leçons de la science-fiction

Diabolisée, phare du progrès, obsolète ou encore espace d’émerveillement et d’attractivité, la ville a connu des représentations diverses dans l’histoire de la science-fiction. Christophe Spehr dresse un panorama de ces représentations.

Finlande: l’école de demain?

En tête des enquêtes PISA et souvent envié, le système éducatif finlandais est pourtant loin d’être exempt de toute critique. À l’avant-garde de l’idéal éducatif mondial prôné par l’OCDE visant à établir un monde d’auto-entrepreneurs et de consommateurs, il privilégie le savoir immédiat et utilitaire greffé au plaisir et au bien-être au détriment d’un enseignement plus exigeant et ambitieux permettant l’accès à la pensée à travers des œuvres scientifiques, artistiques ou littéraires.

Le plan Langevin-Wallon: une vision ambitieuse de l’enseignement

Visionnaire mais jamais appliqué, le rapport Langevin-Wallon a présenté un plan global de réforme de l’enseignement en France qui abordait de nombreuses questions toujours actuelles. Serge Wolikow revient sur le contexte de son élaboration, sur ses préconisations les plus importantes et sur les finalités qu’il donne à l’enseignement. Si ses idées-forces sont ancrées dans le monde de l’époque, elles raisonnent encore aujourd’hui et font de ce rapport une référence incontournable.

Vers un financement privé ou public de l’enseignement supérieur?

Alors que le gouvernement vient d’annoncer une augmentation des droits d’inscription pour les étudiants extra-européens, cela préfigure-t-il d’une hausse généralisée des frais d’inscription dans les prochaines années ? Cette hausse constitue-t-elle véritablement une opportunité comme la présentent ses défenseurs ? Léonard Moulin déconstruit ici les arguments les plus souvent avancés par ces derniers.

Dette étudiante, désinvestissement de l’État dans l’enseignement supérieur et crise de la mobilité sociale aux États-Unis

L’enseignement supérieur aux États-Unis est désormais majoritairement financé par les frais de scolarité et dépend donc de l’emprunt privé que doivent contracter les étudiants pour les payer. Avec l’explosion de la bulle spéculative des subprimes en 2007-2008, les acteurs financiers qui profitaient déjà de cette manne se sont encore rués davantage sur ce marché. Les prêts ainsi contractés par les étudiants les placent en situation de servitude à l’égard des banques et des organismes de recouvrement et freinent leur mobilité sociale. Pour John Mason, l’ampleur de la dette étudiante – dont le taux de défaut de paiement est particulièrement élevé – menace désormais toute l’économie.

Quel enseignement des sciences du monde social?

Enseigner ce qu’il faut penser du monde social ou apprendre aux élèves comment le penser ? Faisant le pari de l’exigence intellectuelle pour tous, Jérôme Deauvieau défend la seconde option. Pour se faire, il insiste sur la nécessité de faire entrerles élèves, dès le primaire, dans une réflexion instruite sur le monde social grâce à un enseignement pluridisciplinaire.

Quel rôle politique l’école joue-t-elle?

L’éducation civique, les expériences de citoyenneté mises en place au sein de l’institution scolaire ou encore les savoirs sociaux véhiculés par l’expérience scolaire constituent autant de domaines qui font de l’école une instance majeure de socialisation politique. Alice Simon nous explique ici comment ces différents domaines permettent de familiariser les élèves avec les normes sociales dominantes tout en précisant en quoi l’école ne parvient pas toujours à susciter l’adhésion aux messages politiques qu’elle transmet.

L’école : une «entreprise de culture»

Extraits de l’article « Culture et humanités » publié en 1944 dans la Revue “La pensée”. S’appuyant sur de nombreux travaux de personnalités diverses, il s’efforçait d’exposer ce que, pour lui, le mot culture signifiait, ainsi que son acquisition par le moyen, notamment des « humanités », c’est-à-dire de l’enseignement. Dans cet extrait, il nous expose ses réflexions sur la manière dont l’école peut être un lieu d’apprentissage de la vie sociale et, singulièrement, de la vie démocratique.

L’Angleterre: un pays en pointe dans l’instauration d’un managérialisme autoritaire

Extrait de l’ouvrage “L’école en Europe. Politiques néolibérales et résistances collectives”. L’intensité avec laquelle l’échec de l’enseignement a été ressenti en Angleterre est l’une des raisons qui explique la transformation générale et particulièrement rapide de son système scolaire à partir des années 1980.

L’Allemagne: le changement néolibéral par les projets pilotes

Extrait de l’ouvrage, L’école en Europe. Politique néolibérales et résistances collectives. Le cadre institutionnel du système éducatif allemand est en pleine transformation. Semi-autonomie des écoles, compétition, évaluation, compétences-clés, structures modulaires et rapprochement des écoles et de l’économie constituent les caractéristiques principales de ces transformations censées « libérer » l’innovation et la créativité.