La ville du futur: entre angoisse et fascination

Le film de Fritz Lang Metropolis reste aujourd’hui encore une référence lorsque sont passées en revue les représentations contemporaines de la ville, notamment au cinéma… Les cinéastes d’aujourd’hui continuent de citer un film qui bien que réalisé en 1926, à l’époque du muet, a marqué l’imaginaire de la ville d’ailleurs au-delà du monde cinématographique.

Clermont-Ferrand, une métropole régionale (1974)

Cette émission réalisée en 1974 retrace l’histoire de cette capitale de la région Auvergne et les enjeux liés à son essor d’activité sans précédent. L’aménagement de la ville pose de nouveaux problèmes liés à la métropolisation : cités ouvrières, banlieues, industries, services publics, transports, architecture, sont les enjeux primordiaux auxquels doit faire face cette ville au statut de métropole régionale.

Rome métropole: l’inusable modèle?

Une des premières grandes métropoles de l’histoire – si ce n’est la première –, Rome est aussi devenue une « Ville monde » au carrefour du marché mondial.

Grèce 2018: Le désastre néolibéral de la protection sociale et sanitaire

La prétendue amélioration de la situation sociale et sanitaire en Grèce est une fiction du gouvernement grec, des institutions européennes et des médias dominants. La poursuite de l’application des recettes néolibérales mène à la faillite de l’État social et à la pérennisation de la précarité. Emmanuel Kosadinos nous dresse un bilan de la situation dans ce laboratoire européen du néolibéralime et incite, l’ensemble des pays européens, à en tirer les leçons.

«La Sociale», filmer l’intérêt public

À travers le regard de l’un des derniers « poilus » de la Sécu, le film La Sociale revient, sur la création de notre système de sécurité sociale. Condensé d’émotions, éveilleur de conscience, outil d’éducation populaire unique, le film a soulevé l’enthousiasme autour de ce « vieux projet d’avenir » qu’est la Sécu. Jérémie Pottier-Grosman nous fait partager son expérience et nous explique à quel point les débats autour de ce film ont rendu compte de convictions communes, d’engagements à peine ensommeillés ne demandant qu’à renaître.

Discours d’Ambroise Croizat devant l’Assemblée nationale constituante (8 août 1946)

Au cours des débats devant la seconde Assemblée constituante élue le 2 juin 1946, Ambroise Croizat, Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, prononce un discours sur l’application de la loi sur la Sécurité sociale.

La protection sociale en Afrique sub-saharienne: état des lieux et perspectives

Hérités de la colonisation, les systèmes de protection sociale en Afrique subsaharienne ne concernent, au moment de l’indépendance, que les travailleurs des secteurs publics. Élargis par la suite aux travailleurs du secteur privé formel non agricole, ils restent souvent non accessibles à une grande majorité de la population. Néanmoins, avec l’échec des politiques néolibérales imposées par les institutions financières internationales, des mesures ont été mises en place dans nombre de pays africains qui ont intégré la Couverture sanitaire universelle pour objectif. Félix Atchadé nous replace cette histoire dans son contexte, nous propose un rapide état des lieux et ouvre des pistes pour permettre le développement d’une véritable sécurité sociale dans cette région du monde

Les enjeux de la sécurité sociale chinoise au XXIe siècle 

À l’aube du XXIe siècle, la Chine a connu un essor économique sans précédent. Le système de Sécurité sociale chinois a dû s’adapter pour répondre à l’exode massif de ruraux vers les grandes villes et au mouvement migratoire constant d’une importante partie de la population. D’importants efforts ont été fournis dans ce sens, mais les contraintes liées à la topographie de ce pays immense et le vieillissement de la population posent un problème de financement de la couverture maladie et des retraites. Mélanie Atindéhou-Laporte revient sur cette construction progressive de la protection chinoise et sur ses enjeux contemporains.

L’avenir de la sécurité sociale: un choix de société

Attaquée depuis les origines, la sécurité sociale est souvent accusée de trop peser sur le « coût du travail » et de constituer ainsi un frein à la compétitivité. La campagne pour accréditer l’idée qu’elle serait un choix de société dépassé et coûtant trop cher est puissante. La sécurité sociale a pourtant joué un rôle considérable dans l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, dans l’atténuation de la peur du lendemain et dans l’allongement de la durée de vie. Elle est un vecteur fondamental de l’épanouissement humain et du développement de nos sociétés. Appréhendée comme un commun et largement démocratisée, elle constitue un dispositif fondamental pour répondre aux nouveaux défis que l’humanité doit affronter.

«La politique doit reprendre ses droits sur les forces financières et sur la production de richesses»

Entretien avec Pierre Dharréville.
Alors qu’elle est la plus grande invention sociale du XXe siècle, la Sécurité sociale est mise à mal par des injonctions d’ordre financier. Entre la pression du patronat pour l’augmentation de la CSG, la progressive diminution des cotisations et la pression d’une dette largement fabriquée, la question de la réponse aux besoins peine à s’imposer dans le débat politique. L’amenuisement des moyens et la multiplication des fermetures d’établissements accroissent la souffrance au travail des soignants et empêchent de faire face convenablement aux défis sanitaires. Le diagnostic est pourtant simple : on consacre une part trop faible des richesses produites à notre santé. Pierre Dharréville veut faire porter la voix de celles et ceux « qui ont besoin d’une sécurité sociale forte et solidaire », et appelle à une appropriation sociale de cet enjeu majeur.