Démocratie

Prenant au sérieux l’importance du débat public et de l’échange de justifications en démocratie, Pierre-Étienne Vandamme propose de complexifier la pratique du vote en introduisant le vote justifié. Mobilisable tant pour les référendums que pour les élections, celui-ci ouvre la possibilité de sélectionner, parmi une liste préétablie, les justifications pertinentes de son vote. Stimulation du débat, mise en exergue des enjeux, comportements plus réflexifs ou encore dépersonnalisation de la politique sont quelques-uns des avantages que l’on peut espérer d’une telle innovation démocratique.

Pendant près de 20 ans, la commune de Louviers a expérimenté de nouveaux modes d’exercice du pouvoir visant à créer les conditions pour que les citoyens co-construisent les orientations et les décisions concernant le devenir de la ville et la vie des habitants. Grâce à son enquête menée dans les archives et auprès des acteurs de l’époque, Hélène Hatzfeld retrace l’histoire de ce projet d’émancipation sociale, politique et humaine qui, malgré ses limites, est riche d’enseignements pour penser aujourd’hui d’autres possibles démocratiques.

Alors que l’élection était considérée comme une procédure oligarchique, le tirage au sort caractérisait la « démocratie » pour les aristotéliciens et probablement aussi pour l’opinion commune de l’époque. En décrivant les nombreux usages de cette pratique dans l’Athènes des Ve et du IVe siècles avant notre ère, Paul Demont montre à quel point le tirage au sort jouait un rôle central dans la vie générale comme dans la vie quotidienne de la Cité. Il nous permet ainsi de réfléchir aux divers mondes possibles aujourd’hui.

Au XVIIIe siècle, démocratie et représentation étaient considérées comme inconciliables. Avec l’avènement du suffrage universel, une synthèse de ces deux notions sera réalisée par la théorisation de la notion de « démocratie représentative ». Silo a sélectionné deux vidéos revenant sur cette histoire du mot démocratie.

La métropolisation fait l’objet de nombreuses critiques : elle serait le cheval de Troie d’un capitalisme dé-régulateur mondialisé. Cette approche critique fait malheureusement barrage à une réflexion plus profonde sur les potentiels transformateurs que font grandir les contradictions de l’urbanisation dominante.