transformation sociale

«Les forces politiques doivent intégrer les exigences du monde du travail»

Caroline Chevé, secrétaire générale de la FSU, rappelle que syndicats et partis politiques n’ont ni les mêmes fonctions ni la même temporalité et que le syndicalisme ne doit pas être la courroie de transmission d’un projet politique élaboré en dehors du monde du travail, mais un espace d’élaboration collective par et pour les salarié·es. Elle défend un syndicalisme de transformation sociale, féministe et engagé dans la lutte contre l’extrême droite. Elle énumère un certain nombre de revendications syndicales qui devraient être prises en compte dans le cadre d’une alliance des partis politiques progressistes, de type « front populaire ». 

«Un coup d’avance?»: des mobilisations anticolonialistes face au Covid-19

Onze ans après la grève générale de 2009, la crise du Covid-19 donne l’occasion aux syndicats de pointer à nouveau du doigt la responsabilité de l’État en formulant une critique anticolonialiste et anticapitaliste qui n’est pas sans faire échos aux inquiétudes de la population. Pierre Odin revient sur les différences manifestes de traitement entre l’hexagone et les Outre-mer ainsi que sur la volonté stratégique des syndicats de construire un contre-pouvoir durable et les conditions politiques d’une réappropriation collective des enjeux.

Potentiels (et manques) de l’économie sociale en matière de démocratie entrepreneuriale

Alors que la démocratie et ses fondements sont remis en cause par l’arrivée au pouvoir de régimes autoritaires et libéraux et par l’adoption de mécanismes protégeant le milieu des affaires, l’économie sociale et solidaire incarne une alternative émancipatrice. Les coopératives, par exemple, montrent la voie d’une mutation profonde des entreprises. Pour Jean-Philippe Milesy, l’ESS doit toutefois veiller à resserrer le lien avec les adhérents et le mouvement social et reconsidérer ses procédures démocratiques internes pour asseoir réellement l’affirmation d’un « entreprendre autrement ».

Les révolutions d’hier et d’aujourd’hui

La commémoration de la révolution russe de 1917 est tout sauf une célébration. Par rapport au cinquantième anniversaire de 1967, les différences sont saisissantes : jadis la révolution dans le sillage d’octobre 1917 paraissait un horizon possible et même souhaitable ; désormais pour beaucoup revenir sur la prise du palais d’hiver est une manière d’exorciser la révolution en général voire d’en faire un précurseur du totalitarisme.

Olivier Besancenot: «La révolution est d’une brûlante actualité»

Une belle formule de Trotski résume bien à la fois ce qu’il s’est passé en octobre 1917 et, de façon plus générale, ce qu’est un processus révolutionnaire : « l’irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées » .