Débats et alternatives

Cet espace vise à rendre compte du mouvement et de la confrontation des idées. Les contributions doivent permettre d’approfondir ou de présenter une thématique en lien avec une actualité politique, sociale, économique ou encore scientifique. À titre d’illustration, les contributeurs peuvent présenter une opinion argumentée, un état des lieux d’une question ou d’une recherche scientifique ou encore les enjeux d’une controverse.
Il existe des sous-rubriques qui peuvent varier en fonction des dossiers :
des repères afin de situer et d’éclairer la thématique (focus, chronologie, définitions, chiffres clés, etc.) ;
des pensées et pratiques alternatives car notre ambition ne se résume pas à décrire l’ordre des choses, mais également penser et faire connaitre des transformations progressistes;
des expériences étrangères afin de s’interroger sur les mouvements de convergences et de divergences entre les différents pays.

Marchandisation de la nature

Les contradictions capital-travail et capital-nature s’autoalimentent ,et les ignorer c’est se rendre impuissant à répondre aux défis de ce que l’on nomme la transition écologique, et à les planifier. Luc Foulquier fait ici retour sur l’histoire en revisitant le concept de « nature, et dresse un tableau-vaste et cependant non exhaustif-des enjeux contemporains qui intéressent la question environnementale. L’objectif est de donner quelques informations afin de favoriser les discussions et les rencontres thématiques.

Le mirage de l’hydrogène en Europe

Si l’hydrogène est une énergie ancienne, elle est apparue de manière soudaine dans le discours des instances européennes ainsi que sur les agendas et feuilles de route de décarbonisation. Dans cet article, Tara Connoly rétablit certaines vérités le concernant et montre que les intérêts défendus et mis en avant avec lui sont avant tout ceux des grandes entreprises du secteur des énergies fossiles.

L’économie bleue et la nécessité de son développement à l’ère de la crise écologique

L’économie bleue entend satisfaire les besoins fondamentaux de tous en valorisant le potentiel humain et les ressources disponibles localement, tout en protégeant le vivant. Pour son inventeur, Gunter Pauli, son développement implique donc de changer de modèle. À travers plusieurs exemples, il en explique les principes : entretenir le tissu social et régénérer les écosystèmes dont nous dépendons pour accroître notre résilience et atteindre le bonheur.

Financer une révolution écologique

Faire face à l’urgence écologique nécessite au-delà d’une transition, une toute autre organisation de l’économie, de la société, des rapports entre les peuples et les nations. Pour Denis Durand, l’enjeu social au cœur de ce défi impose d’investir dans l’emploi, la formation, la recherche et les services publics. Où trouver l’argent ? En affrontant la mondialisation financière à l’œuvre depuis 40 ans, en luttant pour imposer de nouveaux critères et une autre utilisation du pouvoir monétaire au travers d’un processus démocratique porté par les mobilisations sociales et concrétisé dans de nouvelles institutions.

Comment financer la transition écologique?

Les montants à mobiliser pour affronter la reconstruction écologique – jusqu’à 100 milliards d’euros par an rien qu’en France – sont tels qu’ils nécessitent une remise en cause des fondements de nos politiques économiques et monétaires. Emprunter massivement, s’émanciper de certaines règles européennes, taxer la finance, instaurer une taxe carbone aux frontières, avoir recours à la création monétaire, annuler les dettes publiques détenues par la banque centrale en échange d’investissements verts. Pour Nicolas Dufrêne, ces outils sont les seuls à même de libérer l’action publique et de mettre les politiques économiques au service de la reconstruction écologique.

Changements dans le travail: prendre l’offensive

Convaincu qu’en rester à la défense du « monde d’hier » est illusoire, Jean-François Bolzinger revient sur les divers bouleversements qui impactent le travail afin de mettre en évidence les différents fronts sur lesquels nous devons combattre pour forger le monde de demain. Des inégalités notamment entre les sexes à l’encadrement nécessaire du télétravail en passant par l’aspiration à la socialisation dans l’entreprise ou encore la tendance à la division du salariat, le devenir du travail et de la société implique de prendre l’offensive.

Covid-19: l’urgence d’intégrer une perspective de genre dans l’analyse de la pandémie et de ses conséquences

Que ce soit dans le monde professionnel ou dans la vie privée, les femmes ont été les premières à subir les conséquences de la pandémie ; conséquences elles-mêmes amplifiées par les choix politiques effectués ces dernières décennies. Lilian Halls-French dresse un panorama de la situation à l’échelle mondiale et insiste sur l’importance de recourir à des analyses genrées de la crise pour pouvoir apporter des réponses adaptées aux besoins et créer les conditions de sécurité nécessaires.

Covid-19 : crise singulière, effets imprévisibles

Tout en interrogeant la singularité de la crise liée au coronavirus, Daniel Cirera met en avant ce qu’elle a révélé, accéléré ou encore exacerbé. Dans un contexte de tensions sociales qui s’étend sur tous les continents, ses conséquences ont élargi le champ des conditions concrètes nécessaires au changement et ont fait de la lutte contre les inégalités un vecteur puissant de la contestation populaire dont personne ne peut prédire les formes qu’elle peut prendre.

Travail des femmes en confinement: rendre visible la permanence des inégalités

Pendant la période du confinement, les femmes ont assuré un travail essentiel. Que l’on se place sous l’angle des métiers les plus utiles face à la crise sanitaire, du travail domestique ou du travail gratuit, ce sont majoritairement les femmes qui ont été en première ligne. Fanny Gallot revient sur ces diverses réalités sources d’importantes inégalités et tente de mettre en exergue les ressorts idéologiques qui les sous-tendent pour pouvoir mieux les dépasser.

Réussir le changement: inégalités et justice sociale

Emploi, logement, santé, éducation, numérique ou encore transports, le confinement a rappelé l’ampleur des inégalités tout en les aggravant. Résolument favorable au changement par et pour l’émancipation humaine, Fabienne Pourre nous rappelle que chaque inégalité, chaque injustice en sont des violations ; que c’est en partant de ces injustices et inégalités vécues que l’on peut développer les mouvements de contestation et les propositions pour les éliminer. Le chantier d’interventions étant immense, elle nous invite à nous en saisir concrètement pour agir.