Débats et alternatives
Cet espace vise à rendre compte du mouvement et de la confrontation des idées. Les contributions doivent permettre d’approfondir ou de présenter une thématique en lien avec une actualité politique, sociale, économique ou encore scientifique. À titre d’illustration, les contributeurs peuvent présenter une opinion argumentée, un état des lieux d’une question ou d’une recherche scientifique ou encore les enjeux d’une controverse.
Il existe des sous-rubriques qui peuvent varier en fonction des dossiers :
des repères afin de situer et d’éclairer la thématique (focus, chronologie, définitions, chiffres clés, etc.) ;
des pensées et pratiques alternatives car notre ambition ne se résume pas à décrire l’ordre des choses, mais également penser et faire connaitre des transformations progressistes;
des expériences étrangères afin de s’interroger sur les mouvements de convergences et de divergences entre les différents pays.

Les critiques de la domination sociale sont traversées depuis les années 1980 par une tendance à produire une lecture autonomisée des formes d’oppression. Depuis la sociologie des nouveaux mouvements sociaux (Alain Touraine) jusqu’à la théorie politique post-marxiste (Chantal Mouffe et Ernesto Laclau), la structure de classe cède peu à peu le pas au primat de la conflictualité, d’un antagonisme qui s’extirperait du champ de la production.

Si l’approche intersectionnelle a eu de nombreuses appropriations militantes, la focale de ces dernières sur les catégories dominées plutôt que sur les rapports sociaux qui sous-tendent la production des identités de groupe, tend à essentialiser des catégories auxquelles l’appartenance pour les sujets va de soi.

Alors que la dernière édition du rapport d’ONU Femmes sur l’égalité des sexes dresse un tableau alarmant des droits des femmes et de leurs conditions de vie qui régressent en raison des conflits, du réchauffement climatique, de la persistance du sexisme et des violences de genre, Lilian Halls-French rappelle dans cet article l’urgence de mettre enfin à l’ordre du jour politique le combat pour l’égalité…

Le débat public a vu ces dernières années apparaître les notions de « racisme structurel » ou « systémique », mises en avant pour mettre l’accent sur les dimensions collectives du racisme comme conséquences hiérarchisantes du fonctionnement concret d’institutions et de configurations qu’elles rendent possibles…

Les économistes Rachel Silvera et Séverine Lemière présentent, dans cet article, une partie de l’étude financée par l’IRES pour la CGT pour comprendre les mécanismes concrets des inégalités professionnelles dans le secteur du soin et du lien aux autres, au croisement de toutes les formes de pénibilité.

S’émanciper, c’est aspirer à se soustraire à une emprise, une tutelle ou une domination qui entravent la liberté de décider et d’agir de façon autonome. Cette aspiration a une dimension juridique, qui consiste à devenir légalement responsable de ses actes. Mais elle a surtout un caractère politique, au sens où elle appelle une modification d’un ordre institué de relations sociales…